Vendredi 7 novembre 2008 à 15:15

Si vous vous souvenez bien, il y a quelques moi de cela, je vous avais parlé d'une sélection de textes courts qui devait me servir à choisir dans quel projet à long terme j'allais me lancer. (voir ici)
L'objectif de chacun de ces textes n'est pas d'écrire une véritable histoire, mais juste de présenter un univers et certaines de ses particularités, et je l'espère de piquer la curiosité du lecteur pour lui donner envie d'en savoir plus.
Jusqu'à présent, seuls trois d'entre eux sont publiés ici. Le premier n'a pas été présenté comme tel, et il est très antérieur à l'article. Il s'agissait de la relation, très courte, d'un rêve. (sous le titre
inachevé) J'ai pensé le récrire, pour en faire quelque chose de plus conséquent mais... en fait il me plait comme ça ^^'
Bon, le second se trouve dans l'article où je lance l'idée. Le troisième n'a lui non plus pas été présenté comme tel, mais le fait est qu'il en fait partie, il s'agit de
Guardian Angel, posté très récemment (bien qu'existant depuis très longtemps).

Je m'en excuse, cet article ne sera sans doute pas très intéressant pour vous, il me sert en fait à réorganiser mes idées de façon à ne pas partir dans toutes les directions à la fois ^^

Alors, j'ai attribué à chaque univers un "code" pour pouvoir m'y référer facilement dans ma tête et dans mes notes. Au départ je voulais en présenter sept: "la femme de glace" (nom de code du premier ^^), "le château", "les enfants", "sans lumière", "l'halfelin", "onirics" et "sans magie".
C'est en essayant de rédiger le texte de "sans magie" que j'ai finalement créé "monochrome" (le second texte posté), alors que les deux univers n'ont absolument rien en commun xD
"L'ange gardien", je ne l'avais pas retenu lors de ma préselection ^^' mais bon, l'inspiration du moment a fait qu'il est là maintenant.
"onirics" je le raye de la liste. Je l'avais déjà mentionné dans l'article
inachevé (2), et je ne me sens toujours pas apte à m'attaquer à un tel morceau.

Hum, et bien voilà, j'ai un listing ^^ si je n'en découvre pas de nouveaux avant d'avoir fini d'écrire les autres, je devrais pouvoir m'en sortir xD

Bon, pour que vous n'ayiez pas lu tout ça pour rien, le lance quelques petites infos :P

"l'ange gardien", "sans magie" et "l'halfelin" montrent trois différentes façon de concevoir Faërie et ses rapports à notre monde, plus ou moins classiques (un de mes objectifs est de rester dans les "canons" de fantasy tout en trouvant suffisamment d'originalité dans les idées pour me démarquer. Ce qui n'est pas forcément évident étant donné le nombre d'auteurs et de livres qui existent ^^').
"les enfants" est très difficile à présenter en texte court et nécessite pas mal de recherches. Il est axé sur la thématique que j'avais lancée dans
cet article. (d'ailleurs je remercie énormément ceux qui m'ont répondu! sachez que si vous avez de nouvelles idées à ce niveau, elles sont toujours les bienvenues!)
"le château" est un univers de science-fiction un peu... spécial. (et si je ne bifurque pas en route, c'est le prochain texte publié ;) )
Quant à "sans lumière"... il s'agit à la fois d'un univers et d'un exercice de style. Quand je me mettrai dedans, ce sera sans doute pour moi le plus gros défi d'écriture que je me serais jamais lancé. Rien que le texte court va me prendre un temps fou je pense, alors faire un gros travail dessus... ce sera sans doute intéressant ^^ Bon, je vous dis ça, mais je ne vous donne pas vraiment d'éléments pour vous rendre compte :P Un indice: pour cet univers, le nom de code est à prendre au pied de la lettre ;)

Allez, je cesse maintenant mon blabla, et je me mets au travail pour vous fournir quelque chose de plus consistant dans le prochain article ^^ bisous à tous!

Lundi 3 novembre 2008 à 15:00

Cela fait bien longtemps que ce texte aurait du être écrit. Voilà qui est fait ^^ Bonne journée à tous!


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- Tu es bien sûr de ta décision?

- Evidemment voyons. Allez, officie, cesse de discuter.

- Attends un peu. Ce n'est pas une chose à faire à la légère. Tu me presses comme si tu craignais de changer d'avis. Je pense que ça vaut le coup de faire une dernière fois le point. De mettre à plat tout ce que cela implique. Je te connais, je sais que tu détestes reculer. Mais étant donné l'ampleur de l'acte que t'apprêtes à commettre... changer d'avis n'aurait rien de honteux. Cela fait des ères qu'aucun d'entre nous n'a plus osé... Il y a bien des raisons à cela.

Orfen soupira. Son ami avait raison, bien sûr. Mais il se sentait si impatient... Il ferma les yeux et s'obligea au calme. Le fil de ses pensées et de ses émotions se déroula de plus en plus lentement, puis s'immobilisa tout à fait. Lorsqu'il parla, ce fut d'une voix totalement neutre, comme s'il ne faisait que lire un document qu'il aurait eu sous les yeux.

- Je me nomme Orfen. Je suis une âme de ce monde de magie que ses habitants ne nomment pas, mais que les Humains appellent parfois Faërie, Nirvana, Valhalla, Paradis... De la même façon, bien qu'entre nous nous ne fassions aucune distinction de "race", pour ces êtres je suis un Sylphe, ou un Ange, selon les mythologie.
Il fut un temps où la foi des hommes en la magie était suffisamment grande pour nous ouvrir la porte de leur monde. Cette époque est révolue. Désormais, pour marcher parmi eux, il faut devenir l'un d'entre eux. Cette opération n'est pas sans conséquences. En effet le corps humain n'est pas adapté pour supporter nos âmes. Nos natures sont fondamentalement différentes. Mais il faut savoir que le transfert entre les mondes est possible. Voici ce qu'il implique.
Tout d'abord, les souvenirs ne peuvent être implantés. Ils sont donc conservés à la lisière de la conscience durant toute la période d'incarnation, et ne sont récupérés qu'à la fin de celle-ci. Ils provoquent chez le sujet humanisé une impression de vide, un manque permanent. Peut-être une âme suffisamment forte, si elle parvenait à trouver une source de magie, pourrait-elle créer un pont entre les mondes, et se restaurer elle-même. La cas ne s'est jamais présenté à ce jour.
Second point important: quelque soient la nature et les intentions de l'incarné, la possession d'un corps humain l'assujettit à celui-ci. L'incarné sera donc soumis aux émotions humaines, tout en conservant son identité propre. Si cette identité n'est pas suffisamment solide, l'expérience peut très mal tourner. Car l'incarné sera à la fois semblable aux autres hommes et différent d'eux. Il sera sans cesse déchiré entre les deux mondes, et ne trouvera son équilibre que s'il dispose d'une volonté inébranlable. Bien entendu, cela parait évident avant le départ, mais lorsque l'on a perdu tout souvenir de son identité, la chose est plus complexe.
Vient enfin le problème de l'amour. L'amour des êtres de magie diffère énormément de celui des hommes. Sa portée est plus intense, plus profonde. Ce que l'humain nomme amour, nous le ressentons pour tous les êtres vivants. Et le sentiment que nous pouvons ressentir pour notre "âme-soeur"... L'homme ne peut le comprendre. L'incarné prend le risque de se noyer, de se perdre dans ses propres sentiments. S'il ne parvient pas à accepter le fait d'aimer intensément tout ce qui l'entoure (ce qui n'est pas naturel chez l'homme, plus exclusif dans ses émotions, sujet à la peur et à la jalousie) il risque de sombrer dans la folie.

Orfen rouvrit les yeux. Son corps, son visage et sa voix s'animèrent, chargeant son discours de passion.

- Tu vois, je suis conscient de tout! Je mesure pleinement les risques. Mais je veux tout de même le faire.

- Tu oublies quelque chose. Tu m'as décrit ce que tu désires faire et ce que cela implique, mais pas tes raisons. Il n'y a qu'en exposant tes raisons et en les comparant aux dangers encourus que tu sauras vraiment si...

- Arrête s'il te plaît. Mes raisons, tu les connais. Je me suis suffisamment étendu là-dessus auprès de tous. Tu veux réellement les entendre de nouveau? D'accord.
J'aime les humains. Je trouve qu'ils ont un immense potentiel. Nous ignorons pourquoi nos deux mondes se sont séparés, mais je trouve cela anormal. Je trouve triste également qu'ils soient en train de se détruire. Ils sont perdus, c'est évident! Et peut-être notre isolement mutuel y est-il pour quelque chose.
Il faut remédier à cela. Il faut créer des ponts entre nous. Tu l'as vu comme moi, nous l'avons tous vu, certains d'entre eux sont capables de nous atteindre. Ils sont peu nombreux et ils ne croient pas suffisamment, ou pas de la bonne manière, pour réellement franchir la frontière. Mais ils en sont proches. De notre côté, nous devons les y aider. Comme je l'ai dit, si une âme suffisamment forte s'incarnait là-bas... Le cas ne s'est jamais présenté, mais ça n'exclut pas la possibilité! Il faut donc essayer!
La peur qui nous retient n'est pas si différente de celle qui les ronge et les détruit. Nous clamons que notre capacité à aimer est différente de la leur, et pourtant elle n'est pas assez forte pour nous pousser vers eux sans crainte pour nous-même? C'est idiot.
On va me dire "tu fais de beaux discours, mais tu n'agis pas". Et bien si, je vais vous montrer, à tous, que c'est possible.

- Mais...

- Je sais, ce n'est pas ma seule raison. Sans que l'on sache pourquoi ni comment, Elle s'est retrouvée là-bas. Je veux la rejoindre. Je dois la rejoindre. Je sais que je la retrouverai.
Allez, cela devrait te suffire! Officie, s'il te plait!

L'Ancien soupira.

- Après tout, tu es libre de tes choix. Je n'ai pas à vouloir te dissuader, excuse-moi. Allez, entre dans le cercle. Bonne chance.

Dans un crépitement de magie, Orfen franchit sans hésitation la ligne tracée sur le sol. L'Ancien leva les mains et psalmodia. Au fil de la litanie, les contours du Sylphe se firent de plus en plus flous. Son essence se liquéfiait et se concentrait tout à la fois, adoptant une forme qui lui permettrait de se faufiler dans l'interstice séparant les deux mondes. Et il disparut...

Vendredi 3 octobre 2008 à 17:34

Pour changer un peu, je vais écrire un article (non, non, vous ne rêvez pas) à peu près sérieux (rassurez-vous ce n'est pas une maladie contagieuse). Le thème du jour: l'écriture (voui là par contre on reste en terrain connu).
J'entends souvent autour de moi des "mais où vas-tu chercher tout ça?", "comment peux-tu rester aussi longtemps à taper devant ton écran?", "pourquoi mets-tu autant de temps pour écrire un texte aussi court?", "moi je trouve ça très bien, il ne te plait toujours pas ton texte?".
Comme je suis un flemmard et que je n'aime pas me répéter, je vais donc répondre ici à toutes ces questions. Ainsi, quand quelqu'un m'en posera une, je n'aurai plus qu'à noter l'adresse de l'article sur un bout de papier, ça me fera gagner du temps et de la salive.

Chaque auteur possède sa propre façon de procéder. Certains passent des heures sur chaque phrase, d'autres récrivent le brouillon de chaque chapitre plusieurs fois en détruisant chaque essai, d'autres encore considèrent que "la première fois c'est la bonne". Il en est qui tracent des plans complexes, qui improvisent, qui ne peuvent écrire que dans certaines conditions, sur certaines machines... En bref, il doit y avoir autant de comportement face à l'écriture que d'écrivain.
Comme il s'agit ici de mon blog (si, si, on m'y voit pas souvent mais quand même), je vais donc parler de la façon dont je m'y prends quand il s'agit d'écrire de la fiction (n'allez pas penser que je me prends la tête de la même façon pour rédiger des trucs du genre de l'article que vous êtes en train de lire :P ).

La première phase n'a lieu ni devant l'ordinateur, ni devant la feuille blanche. Elle peut se produire un peu n'importe où, au détour d'une conversation, en observant un scène banale de la vie quotidienne, au réveil... Il s'agit du déclic, de l'idée initiale. Le fameux "tiens, ça ferait une bonne histoire". Généralement il provoque un instant de flottement du à la mise en marche de mécanismes cérébraux particulièrement coûteux en temps de calcul, et me vaut un "oh, tu m'écoutes?" ou un "tu planes à 15 miles" de la part de mon interlocuteur du moment. Réponse donc à la question "où-va-t-il chercher tout ça?": aucune idée, ça vient tout seul °o°
J'entre alors en phase 2, le développement. L'idée est transférée en tâche de fond, elle est tournée, retournée, étirée, explorée.  Elle prend une place monstrueuse, occupant le moindre instant de liberté des neurones. Message à ceux qui me cotoient régulièrement, si un jour ils lisent cet article: non, quand j'ai l'air ailleurs, les yeux dans le vague et que je ne parle pas, je ne suis pas vraiment absent, ce n'est pas parce que le monde extérieur est dépourvu d'intérêt, c'est juste qu'une idée occupe toute ma mémoire vive! La durée de la phase 2 est variable, de quelques heures à plusieurs semaines.
Phase 3: la rédaction. Soit l'envie d'écrire vient toute seule (et là encore ça peut se produire n'importe où, n'importe quand), soit j'ai un moment de libre et j'essaie de provoquer un peu. Dans ce cas je me pose devant l'ordinateur, j'ouvre mon traitement de texte favori (qui n'est pas word ni works :P) et j'essaie de trouver une première phrase. Puis je l'efface et j'en essaie une autre. Au bout d'un moment j'en rédige une deuxième et puis... ben parfois il ne se passe rien et je jette l'éponge, ou alors je me force et produit un texte qui de toute façon ne me plaira jamais. Mais d'autres fois, la machine se lance et là...
Là l'histoire et les personnages ne m'appartiennent plus, je deviens leur instrument. Il déferle sur moi une vague de... quelque chose pour lequel il n'y a pas de mots, et qui occulte toute la phase de réflexion que j'ai pu avoir avant. On pourrait dire que les textes s'écrivent tous seuls. Le plaisir que l'on ressent alors est indescriptible, il n'y a qu'en le vivant qu'il est possible de comprendre. Mais la sensation est fortement addictive! Encore une fois, la durée est variable (quoiqu'elle soit toujours trop courte, demon point de vue), et il n'est pas rare de sortir de cet état pour se rendre compte que ce que l'on a écrit est très éloigné de l'idée de départ ^^'
Vient alors la dernière phase: relecture, correction. Et là... oui, pour moi ça peut être très long. Vocabulaire, tournures, rythme, sonorités... Souvent lorsque l'on effectue des commentaires de textes dans le milieu scolaire, et que l'on se retrouve à analyser comparaisons, métaphores filées, champs lexicaux, etc, on se dit "tsss, si ça se trouve l'auteur n'a jamais pensé à tout ça, il a écrit pis c'est tout". Quand on est comme moi et que l'on écrit, on se rend alors compte que c'est faux ^^' Tout est effectivement réfléchi, analysé, pesé... Et on en est jamais pleinement satisfait xD

Voilà, après tout ça, ben il n'y a plus qu'à présenter le tout au public, et les dés sont jetés. Parfois cela plait, parfois non. Mais le principal, c'est de s'être fait plaisir en créant ^^

En espérant que cet article vous permette de mieux comprendre les originaux comme moi, passez une bonne journée et n'hésitez pas à faire partager votre expérience si cela vous tente!

Mercredi 19 mars 2008 à 15:55

Bon, vu que j'ai un an d'écriture à rattrapper, va pt'être falloir que je pense à m'y mettre sérieusement.
Allez, il est temps de ressortir les vieux cahiers et la masse de notes griffonnées sur tout et n'importe quoi, et de déterminer lequel de ces projets oubliés va avoir l'honneur (ou pas) de prendre corps le premier. Mais pour moi, c'est trop difficile d'en choisir un seul ^^'
Du coup, je vais procéder comme suis:
- Préselection de ce qui m'intéresse le plus (fait)
- Rédaction d'un texte court par univers (en cours)
- Postage des textes en question à différents endroits pour recueillir des avis (en cours)

Vous l'aurez compris, je vais vous mettre à contribution :P
En fonction de l'affinité entre mon écriture et les différents univers, ainsi que de vos avis, je sélectionnerai deux textes, pour en tirer des nouvelles de plusieurs pages. Et si ça marche, je passerai peut-être à la vitesse supérieure ^^

Merci d'avance pour vous critiques éclairées ^^

Mais trêve de blabla, je vous présente maintenant le premier nominé! (et je me mets à écrire le second ^^)


<!-- @page { size: 21cm 29.7cm; margin: 2cm } P { margin-bottom: 0.21cm } -->

Cette dose m'a coûté jusqu'à mon dernier cent. Il s'agit maintenant de ne pas me faire prendre, sinon ce sera le Noir et ça... jamais je ne pourrais le supporter. Dissimulant le mieux possible ma précieuse acquisition dans la poche intérieure de mon long manteau, je presse le pas pour rejoindre au plus vite le local clandestin.

Comment a-t-on pu en arriver là?


Ce n'est pas la première fois que je me pose cette question, et ce ne sera sans doute pas la dernière. D'après les anciens qui ont vécu les évènements, personne à l'époque n'avait vu venir la catastrophe, et personne n'aurait pu faire quoi que ce soit de toute façon. Bon, étant donné la situation dans laquelle il se trouvait, il était évident que le Gouveter allait réagir, mais qui se serait attendu à ça?

J'entends encore la voix éraillée du vieux Lannig, qui fut le premier à me raconter cette histoire. Notre Histoire.


"Mettre en place un gouvernement mondial, ça nous avait parut être une chouette idée. On voyait enfin se profiler un avenir sans guerre, dans lequel chacun pourrait vivre en égal des autres et en toute liberté. Il faut dire que des guerres, ont venait d'en essuyer quelques unes particulièrement gratinées, pour sûr. Les images qui avaient parcouru le globe avaient été si atroces que soudain tout le monde s'est accordé à dire "Plus jamais ça!".

Alors on a fondé le Gouveter. Fallait vraiment qu'on soit des branques, tiens. Preuve était faite, s'il en fallait, qu'on passe notre temps à répéter les erreurs du passé, en pire.

Oh, les premières années, tout est allé comme sur des roulettes. Et puis petit à petit... Tu as sans doute entendu parler des effets du pouvoir sur les gens, même ceux que l'on penserait les plus honnêtes? Ben au sommet, ça les a grisé, d'avoir le destin d'une planète entière entre les mains. Alors ils se sont mis à jouer. D'abord, ils ont remis sur pied des armées. Puis ils ont réintroduit l'argent, qu'on avait aboli en même temps que les frontières. Ah, les frontières, j'oubliais, ça aussi ils en ont retracé.

Une fois leurs préparatifs terminés, ils ont commencé leur partie. C'était à qui gagnerait le plus de leur foutu pognon en se servant des gens vivant dans les territoires nouvellement délimités.

Mais tu te doutes bien qu'après tout ce qu'il avait vécu, ben le peuple était pas chaud du tout pour participer à cette mascarade. Alors on s'est soulevé. Tu imagines ça toi, un soulèvement mondial? Au nombre qu'on était, leurs petites armées de fidèles nouvellement constituées ne faisaient clairement pas le poid. On allait déposer le Gouveter, et chercher un meilleur système.

Au départ, tout se passait comme sur des roulettes. On a botté les fesses des militaires fanatiques au rabais, et progressivement acculé chacun de nos dirigeants corrompus. Et c'est là qu'on s'est fait avoir.

Jamais on aurait pensé que quelqu'un sur Terre puisse en arriver là. Et pourtant ça c'est produit. La Pandémie.

On ne sait toujours pas quelle saleté ils nous ont balancé, mais c'était un truc foudroyant, qui progressait très rapidement. à partir de là, le monde s'est trouvé divisé en trois: ceux qui rendaient les armes et filaient se soumettre au Gouveter pour survivre, ceux qui continuaient à se battre, et devaient maintenant faire face à la fois à la maladie et à leurs anciens compagnons passés de l'autre bord, et les cadavres. Tu as sans doute entendu parler des vieilles histoire de surpopulation du globe? Et bien voilà pourquoi elles ne sont plus d'actualité aujourd'hui. Rapidement, ce sont les cadavres qui formèrent le plus gros de la population mondiale.

Finalement, lorsque le nombre d'opposants fut passé largement au-dessous du nombre de soumis, nos dirigeants distribuèrent un antidote à leur sale truc. S'ils avaient tué tout le monde, ils n'auraient pas pu démarrer le petit jeu qui se poursuit aujourd'hui. Mais ils avaient décidé de nous donner une petite leçon, de se livrer à une dernière vengeance mesquine. Leur antidote avait un effet secondaire, avec lequel nous vivons tous désormais."

Tout en ressassant une nouvelle fois ces paroles, je suis arrivé au Local, sans encombre, à mon grand soulagement. Après avoir vérifié que personne ne m'ait suivi, j'entre, salue quelques camarades, et me dirige vers la pièce réservée à ceux qui disposent du Produit. Coup de veine, l'endroit est libre. Je verrouille la porte derrière moi, puis je m'installe dans le fauteuil central. Quelques minutes pour me calmer, respirer, me préparer psychologiquement à l'expérience.


Je procède alors à l'injection. Progressivement, mes perceptions changent. Et je passe enfin du gris terne de mon existence à la couleur.

L'endroit a été spécialement préparé pour que l'utilisateur puisse pleinement profiter des quelques heures lumineuses qui lui sont accordées. Il lui est possible depuis le fauteil de commandes de regarder de vieux films, de visionner des tableaux de maîtres, de changer le décor de la pièce au gré de ses envies... J'espère sincérement que les autorités ne mettront jamais la main sur ce trésor, sans quoi nous serions tous condamnés au Noir. Aveuglés pour le restant de notre existence.


Car voici ce qu'avait été la vengeance du Gouveter. Le "médicament" qu'ils avaient administré à la population modifiait la biochimie complexe du cerveau, le rendant ainsi insensible aux couleurs.

Le monde a été hiérarchisé autour de cet élément. Plus vous êtes fidèles au gouvernement mondial, plus vous jouez leur Jeu, et plus on vous rend de vos capacités visuelles. à l'inverse, chaque action considérée comme une erreur vous coûte tout ou partie de votre vue.

Lorsque vous vous rendez coupable d'une faute grave, c'est l'aveuglement définitif qui vous attend, et vous devenez un paria, un rejeté.

Depuis quelques temps circule en sous-main le Produit. Développé par on ne sait qui, il possède le pouvoir de restaurer intégralement la vision en couleurs pendant quelques heures. Il va sans dire qu'il vaut très cher, et que se faire attrapper par les autorités en sa possession est un cas de faute grave. Pour certains, il s'agit d'un petit plaisir que l'on s'offre de temps en temps, pour d'autres, il est devenu une véritable drogue.

Certains prétendent que c'est le Gouveter lui-même qui l'a mis en circulation. D'après ces gens qui se disent bien informés, nos dirigeants feraient d'une pierre deux coups: l'argent de la vente alimenterait le Jeu, et la capture des fraudeurs qui s'en procurent permettrait l'élimination d'éléments potentiellement dangereux pour le Système.

Mais ce sont bien évidemment de mauvaises langues. Chacun sait que l'homme ne peut être à ce point cruel...

Mercredi 8 août 2007 à 15:26

Bonjour bonjour!  ^^

J'ai la chance de ne pas travailler aujourd'hui, et l'idée m'est venue de faire un saut par ici. Et surprise, en regardant les dates je me suis rendu compte qu'il ne me restait que 10 jours pour mettre quelque chose en ligne avant que cet endroit ne disparaisse. Du coup je profite d'avoir un peu de temps pour m'exécuter (et gagner ainsi trois mois de sursis supplémentaire).

Umpf, malheureusement, mes dernières activités se sont résumées à bus - travail - repas - travail - bus - dodo, ce qui ne fait pas grand chose à raconter ^^' (enfin si, je pourrais toujours blablater sur le taf mais l'intérêt serait plus que limité)....

Bon et bien dans ce cas, je vais faire un appel aux bonnes volontés qui auraient un peu de temps à perdre.... :D
Tout d'abord quelques brèves explications: bien que n'ayant pas le loisir d'écrire, j'ai tout de même remis le nez un soir dans mes projets en souffrances, univers vierges attendant d'être explorés, héros en devenir tapant du pied dans les tavernes en attendant le bon vouloir d'un auteur dilletante (à ce rythme ils vont tous devenir alcooliques et faudra que je les mette en cure de désintox avant de pouvoir en tirer quelque chose), embryons d'idées en vrac sur des bouts de papier etc, etc.
Et parmi ce fatras d'imaginaire délirant étalé sous mes yeux, deux - trois lignes esseulées se plaignant un peu plus fort que les autres sont parvenues à attirer mon attention pour prendre racine un peu plus profondément dans ma cervelle.
Il s'agit d'un de mes projets les plus anciens, peut-être bien le plus sérieux, et paradoxalement celui pour lequel j'ai le moins de matière....

Vous l'aurez donc deviné (ou pas, mais c'est pas grave je suis là pour vous montrer la voie :P ) c'est à ce niveau que vous pouvez intervenir! N'est-ce pas magnifique, vous qui jusque là vous ennuyiez à mourir, n'ayant rien d'autre à faire de vos vacances que de venir jeter un oeil par ici (vous avez déjà pensé à consulter un spécialiste? :P ), voilà que vous vous retrouvez avec une activité ô combien intéressante pour occuper vos petits neurones fébriles. Ah, mais quelle est donc cette activité mystérieuse? Sans plus vous faire languir, voici le sujet sur lequel j'ai l'espoir de vous faire plancher un peu:

Qu'est-ce qu'un enfant peut trouver alors qu'un adulte en serait incapable?


N'hésitez pas à vous lancer, toutes vos réponses m'intéressent, qu'elles aient trait aux jeux, aux énigmes, aux sentiments, à l'imaginaire ou n'importe quel autre truc qui vous viendrait à l'esprit.

Je ne vous en dit pas plus (le pourquoi du comment, ce sera pour une autre fois) histoire de ne pas fausser la donne.
Sur ce, je vous abandonne pour une durée de nouveau indéterminée (la plus courte possible ^^' ), merci d'avance à ceux qui répondront :)

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