Jeudi 11 juin 2009 à 3:23

Parfois... Parfois, je me demande si on me prend pour un con.

Naaaan, mais pas la peine de faire cette tête là hein, je vous rassure tout de suite, je ne suis ni en train de me faire des idées, ni en train de perdre la boule. J'ai un minimum de bon sens quand même.

Je suis comme vous... je sais parfaitement qu'on me prend tout le temps pour un con, c'est dans l'ordre des choses.

Mais malgré ça, je dois bien vous l'avouer... Il arrive que je doute.
De temps en temps, alors que quelqu'un me parle, je me dis « Si ça se trouve, celui-là, il essaie ni de m'utiliser, ni de me baiser. »
Et quand c'est moi qui cause, j'ose parfois penser que mon interlocuteur m'écoute, m'écoute vraiment, et sans chercher à obtenir quoique ce soit de ma part.

Je sais bien que c'est complètement idiot... pourtant je me prends à imaginer, à rêver, à espérer même... essayez pour voir, essayez juste un instant de saisir le concept:

une société où les gens seraient... dé-sin-té-res-sés!
Alors, alors, alors? Ne serait-ce pas......

Ridicule. Oui, vous avez raison.
Et dangereux. Tout à fait.
Pardon? Une thérapie? Je ne pense pas que ce soit vraiment nécessaire vous savez, et puis, je ne roule pas sur l'or...
Comment? Bien sûr que non, je ne remets pas votre jugement en doute, quelle idée.
D'accord, on approfondira ça jeudi prochain.
Oui, comme vous dites, où irait-on si on ne pouvait pas avoir confiance en son psychiatre?
C'est cela, à jeudi docteur.

Jeudi 9 avril 2009 à 17:45

- Bon allez, ça suffit!

- Quoi donc?

- Cesse de faire l'idiot et oublie tout de suite cet air innocent qui ne prend pas avec moi tu veux?

- Mais je t'assure, je ne vois pas de quoi...

- Stop. Alors tu crois vraiment que je suis aveugle, c'est ça? Ou que je vais éternellement faire comme si? Hey, depuis le temps, je pensais pourtant que l'on se connaissait mieux que ça. Maintenant, s'il te plait, réponds-moi. Pourquoi ce silence, cette distance que tu places entre nous?

- *soupir* C'est que... enfin... les choses que tu dis parfois... de plus en plus souvent. Je ne comprends pas où tu veux en venir. À quoi est-ce que tu joues au juste?

- Je ne joue pas voyons. Pas vraiment. J'essaie juste... de délayer ce qui doit être dit, de l'exposer par petites touches. Je me suis dit... que si je déballais tout franco sans prévenir j'allais te coller une frousse bleue. Alors je tente de te pousser à t'interroger, puis à me poser les questions. Je croyais qu'après avoir eu un peu de temps pour forger tes propres hypothèses, tu serais moins craintif. Et au lieu de ça, je te vois te refermer comme une huitre. Du coup, c'est moi qui vais finir par prendre peur.

- Tu appelles ça me laisser du temps toi? Tu plaisantes j'espère? Tu me dis tout ça maintenant alors que ça fait à peine...

- Je sais, je sais. Je m'excuse, parfois la patience ne compte pas au nombre de mes qualités. Encore moins en ce moment. Mais... il fut un temps où tu n'aurais pas agi comme ça. À peine aurais-tu eu l'impression de quelque chose d'anormal que tu m'aurais prise entre quatre yeux et m'aurais forcée à parler. Je voudrais comprendre... qu'est-ce qui t'effraie?

- Et si je te répondais que tu m'effraies? Que ce que tu vas surement dire m'effraie par avance? Que la façon dont je vais réagir à tes paroles m'effraie encore plus? Que j'ai peur que nos relations changent?

- Je te ferais remarquer que ta peur est sans objet, ou qu'elle arrive trop tard. Parce que si désormais l'idée d'un dialogue entre nous te fait trembler... c'est que nos relations ont déjà changé, tu ne crois pas?



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Dialogue test entre deux personnages... très liés ^^

Mardi 7 avril 2009 à 20:28

Enfin, nous sommes seuls tous les deux.
Tu m'as été présentée dans une tenue savamment élaborée, visant à souligner ta finesse et ta légèreté, suggérant ta souplesse. L'heure est venue de voir si tu tiendras tes promesses. J'attends ce moment depuis la seconde où mon regard s'est posé sur toi... Alors, s'il te plaît, ne me déçois pas.
Je suis fébrile. Mon imagination, par anticipation, m'a d'ores et déjà échauffé les sangs et embrasé les sens. Je dois mobiliser toute ma volonté pour conserver la maîtrise de mon corps, tandis que mes doigts s'affairent sur le noeud du ruban qui m'interdit de t'effeuiller immédiatement. Malgré les tremblements d'excitation qui me parcourent, je mène à terme cette tâche délicate. Puis, n'y tenant plus, j'arrache d'un seul coup ton habit.
Tu es parfaite.
La découverte de ta sublime nudité calme soudain mes ardeurs. Dans un état d'extase presque religieuse, j'éloigne mon visage pour mieux te contempler. Un profil. Puis l'autre. J'admire les jeux d'ombre et de lumière que dessine sur ton corps l'éclairage tamisé, soulignant la beauté et la grâce de tes courbes divines. Délicatement, je t'allonge devant moi, avant de passer ma main le long de ton dos, frissonnant à ton contact. J'imagine, oui, j'imagine déjà quelle danse magnifique nous allons exécuter ensemble. En cet instant, tu te montres à la fois froide et docile, mais nous savons toi et moi qu'il s'agit d'un leurre. Si je m'avisais, pendant l'acte, de commettre une erreur, tu n'hésiterais pas à me blesser, profondément peut-être... Rassure-toi mon amour, je saurai y faire. Ça y est, le désir me reprend. Le souffle court, je me penche lentement, prêt à effleurer de la langue une zone délicate...
Quelqu'un frappe à la porte.

"Monsieur, je suis navré de vous déranger, mais votre rendez-vous est arrivé."

Je soupire et me redresse.

"Faites patienter je vous prie, j'arrive dans un instant."

À regrets, je te saisis par le manche et te fait coulisser dans ton fourreau. Je te sens aussi impatiente que moi, mais ne t'en fait pas. Bientôt, très bientôt, je nous trouverai un partenaire. Et nous danserons...



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Un petit essai pour la scène d'introduction d'un personnage... assez spécial. J'ai énormément de mal à écrire avec lui, surtout à la première personne. Au vu du résultat, il va vraiment falloir que je le travaille ^^' M'enfin, j'ai réussi à l'animer pendant plus de 10 lignes sans avoir envie de vomir, j'ai bon espoir pour la suite.

Samedi 14 mars 2009 à 15:04

Trois jours, presque pas dormi en trois jours. Ne me demandez pas pourquoi, je n'en ai aucune idée, je n'y arrive pas, c'est tout ^^' Enfin tant pis. Pour passer le temps, je me suis livré à un petit exercice d'écriture automatique, pour voir ce que mon esprit embrumé pouvait produire si je lui laissais la main libre. Moi-même je ne sais pas vraiment ce que ça donne, je ne l'ai pas relu. Je préfère le poster avant, de peur de ne plus avoir envie de le faire après avoir pris connaissance du contenu. Alors hop, copier-coller de ma page open office brut de pomme! Et bisous à tous!
Moi, je vais me faire un café.


Le temps est gris, nuageux. À quoi peut donc ressembler le ciel derrière? Profite-t-il qu'on ne le voie pas pour s'adonner à mille fantaisies secrètes, à l'abri du regard des hommes? Le vent souffle paresseusement dehors, secouant doucement les feuilles et les branches des arbres. J'aime le bruissement qu'il produit, j'aime sentir l'air frais caresser ma peau. Car frais, moi, je ne le suis pas. Réveil difficile aimerais-je pouvoir dire. Si seulement il s'agissait d'un réveil...

Une fois, deux fois... je pique du nez mais ne m'endors pas. Que fais-tu aujourd'hui? Vain, vain, vain, qu'est-ce qui ne l'est pas? La lumière est trop lumineuse, les sons trop sonores. La réalité trop réelle. Ma cendre est tombée à côté du cendrier, mon café est froid. Tant pis. Merde, pas facile de rouler une autre clope quand on tremble comme une feuille. Sensation de chute, petit tour dans les profondeurs, immersion, puis retour. Encore. Et encore. Respirer... comment est-ce qu'on fait ça déjà? Vide, plein. Choc. Aïe. Mon esprit bat la campagne. Elle l'avait sans doute mérité. Surtout s'il s'agissait d'une campagne militaire. Image. Imaginaire. L'air de rien. Ou celui d'une chanson. J'en voudrais un plein bol, mais je n'en ai jamais eu. Peut-être est-ce pour ça que la coupe est pleine. Enfin, sans doute pas la mienne, on ne remet de coupes qu'aux vainqueurs. Coeur de pierre, mais pierre à feu pour s'embraser. Ou s'embrasser peut-être? C'est du pareil au même. Même pas peur. Si en fait. Et do, et ré. Rémission? Oui, une nouvelle fois réitérée, transmission de pensée, transition téléphonée. Le téléphone sonne. Flemme de répondre, qu'il geigne donc dans son coin. Un coup d'oeil à l'émetteur, au cas où. Non, vraiment, aucun intérêt. Quatre pour sang. Saigne donc. Coule, couleur sang d'encre. Inquiétude ancrée, sans personne à la barre. Tangue, tangue sur l'immensité, jouet de la mer déchainée. Le flot est libre, et les pensées s'enchainent. Ou pas. Pas à pas, pas de vice, mais des vicissitudes, encore et toujours. Jour de pluie? Pluie d'or alors. Or, ni, car, c'est dans mon caractère, pas terre à terre pour un sous, même neuf. Mon oeuf, je veux y retourner, confortablement lové, bien abrité. Mais la coquille est brisée. Comme la coque du navire qui n'a pas résisté. Victoire des éléments. Forcément, après trois.

Trois nuits sans dormir, ou trois jour sans éveil? Le monde tourne, à moins que ce ne soit ma tête. Bizarre qu'elle ne se soit pas dévissée. Elle doit être en roue libre, sur la pente descendante, et je suis en panne de frein. Sans doute pour ça que j'écris n'importe quoi. Bah, peu importe, à moins que ces mots faux ne m' emportent en porte-à-faux face aux maux auxquels ils ouvrent une porte... Démotivant. Mais vent arrière j'espère, pour avancer à l'aventure turbine à fond de cale avant de calancher. Je ne veux pas des cals qu'on récolte au turbin . Je préfère récolter des idées. C'est décidé. Mais ce sera pour demain.


Vendredi 30 janvier 2009 à 4:49

Après avoir poussé la porte vitrée du magasin, le jeune homme traversa celui-ci en coup de vent, sans même jeter un oeil aux rayonnages, pour se rendre directement dans l'arrière boutique. Le vieillard qui s'y trouvait, assis derrière un bureau encombré de matériel et de schémas, sursauta lorsqu'une boîte en carton fit irruption dans son champ de vision. Se reprenant rapidement, il rajusta ses lunettes sur son nez et leva la tête, pour voir au-dessus de la boîte un visage mi-contrarié, mi-paniqué. Il soupira.

- Et bien, et bien. En voilà des manières. Que se passe-t-il mon garçon?

- J'ai besoin d'une réparation d'urgence. Tout a lâché!

- Olà, olà, pas de d'affolement veux-tu. Je doute que cela soit si grave. Si je me souviens bien, je t'avais équipé avec du costaud.

Le vieil homme dégagea rapidement un espace sur son plan de travail, puis fit un signe à son vis-à-vis afin qu'il dépose son chargement.

- Allez, assied-toi pendant que je regarde ce qui ne va pas.

Tandis que le jeune homme prenait place sur une chaise qu'il avait dégottée dans un coin de la pièce, l'ancien avait ouvert la boîte, et il trifouillait à présent à l'intérieur en émettant force grognements. Au bout de quelques instants, il lâcha un juron. Il d'adressa ensuite à son client d'un ton brusque.

- Bougre d'imbécile, mais qu'est-ce que tu as bien pu faire avec pour le mettre dans cet état? Il n'y a plus acun circuit qui réponde!

- Rien de spécial, je m'en suis servi, c'est tout.

- Tu te moques de moi mon gars? J'ai conçu ce modèle moi-même. Un maximum d'espace, un maximum d'énergie, des systèmes de sécurité partout. Tu n'aurais même pas dû avoir besoin de la plus petite révision avant 20 ans encore. Au moins. Tu ne me feras certainement pas gober qu'un tel gâchis ait pu se produire avec une utilisation conforme!

- Utilisation conforme, utilisation conforme - maugréa l'autre - à quoi bon avoir un article censément haut de gamme si on ne peut pas l'employer de la façon qu'on veut?

- J'en étais sûr, tu l'as bricolé hein? Non, non, non, ne prends même pas la peine de répondre, je vais vérifier de suite. Alors voyons... - il s'affaira sur le contenu de la boîte - Ah, voilà! Tu as court-circuité la plupart des soupapes et des systèmes de déchargement, tu as tenté des connexions instables, essayé d'effacer certains sous-programmes et... Mais qu'est-ce que c'est que cette dérivation mal fichue!?

- Ben, ça ne répondait pas comme je le voulais alors...

- Alors tu as fait n'importe quoi! Bon. - L'ancien se força a retrouver son calme - Je peux comprendre quelles étaient tes intentions. Je vais essayer de t'expliquer tes erreurs. Tu as cherché à contrôler ce qui ne doit pas l'être, ou du moins pas n'importe comment. Toute cette machinerie fonctionne selon un équilibre délicat. Regarde là par exemple. Dans le schéma initial, colère, haine, envie, jalousie sont censés être déchargés sous forme de manifestations physiques exutoires, à durée limitée. Toi, tu as voulu en effacer toute production, ce qui est impossible, alors tu as redirigé l'excédent directement sur le circuit culpabilité. Et là, la partie compassion. Bien trop étendue! Elle génère forcément un autre flot de culpabilité, puisque le système ne peut pas traiter toutes les demandes! Mais le pire, c'est bien ton bidouillage au niveau des circuits amour et bonheur! Oh, je vois bien quelles sont tes motivations, très bien même, mais ça ne peut absolument pas fonctionner de cette façon, c'est tout bonnement inhumain.

- Je n'avais pas vraiment le choix. Le modèle que j'ai est tellement spécial que je n'arrive pas à trouver de compatibles. Et les très rares fois où cela arrive, impossible de faire naître une synchronisation avec l'autre. D'où la dérivation.

- Dérivation qui réclame énormément de ressources, et qui suite à tes autres modifications fait aboutir nombre de choses dans le circuit culpabilité, encore une fois. Au final, si tu laisses ça dans l'état, deux conclusions possibles: ou la machine s'arrête, ou elle entre en surcharge et c'est le grand boum.

- Je suis bien obligé de courir ce risque. Qu'est-ce que vous voudriez que je fasse d'autre? Je ne renierai certainement pas mes convictions.

- Ah, la jeunesse... Je suppose que si je te remets le tout dans la configuration d'origine, tu vas refaire des modifications sitôt sorti d'ici, je me trompe?

- Non, vous avez raison. Mais vous devez bien pouvoir le relancer ainsi?

- Non. Oh, rassure-toi, il n'est pas mort, il s'est juste stoppé faute d'énergie, il repartira dès qu'il en aura produit suffisamment.

Le jeune homme soupira de soulagement. Le vieillard reprit.

- Mais cogite donc un peu à propos de ce que je t'ai raconté, parce que la prochaine fois, tu risques de ne pas t'en tirer à si bon compte. Allez, file à présent, j'ai encore pas mal de travail!

Se levant de sa chaise, le jeune homme remercia, récupéra la boîte contenant son coeur, et s'en retourna chez lui.

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