Mercredi 23 juin 2010 à 17:10

Cela fait bien longtemps que la rédaction de ce petit article me démange. Bon, vu l’audience que j’ai, il y a de grandes chances pour que ça ne mène à rien, mais sait-on jamais… 

Qu’est-ce qui motive l’écriture de ce texte ?

Je vous invite à recenser dans votre entourage le nombre de mécontents, et à leur poser une question toute bête : pourquoi est-ce que vous ne faites rien pour changer ce qui ne vous plaît pas ?

Vous pourrez très vite constater que la plupart des gens sont d’accord pour que les choses changent en mieux, bien évidemment, mais à condition que quelqu’un d’autre s’occupe de faire le changement, et qu’on puisse le blâmer copieusement si ça foire.

Tournez-vous maintenant vers ceux qui se donnent haut et fort le titre de « militant » (vous en connaissez forcément), quelque soit la cause qu’ils défendent, et faites le tour de leurs moyens d’action communs :

- Cesser le travail
- Défiler
- Distribuer des tracts
- Casser une ou deux bricoles
- Bloquer un train/une route/une entreprise...
- S'enchaîner à une grille
- Se colleter avec les CRS

Et ça va rarement pisser beaucoup plus loin que ça. Nan mais sérieusement, des millénaires « d’évolution », de progrès scientifique, de philosophie, de démographie galopante, des millions de bouquins écrits, des milliards d’individus censément dotés d’un cerveau, à l’ère de l’informatique et de l’échange quasi instantané d’informations, et personne n’est capable de trouver des moyens plus futés pour faire pression sur un groupe d’imbéciles ? (a.k.a  « gouvernement »).

Personnellement, ce que j’en pense, c’est que vous tous, pseudos-militants, n’êtes qu’une bande de foutus hypocrites. Ou alors vous avez payé votre carte de membre de parti/association en sacrifiant vos neurones dans l’opération.

Oui, je suis irrespectueux, provoquant et grossier, j’assume.

Sérieusement, vous pensez que la majorité des gens lit vos tracts ? Que cesser le travail quelques jours vous attire la sympathie de vos compatriotes ou vous met en position de force face à des gens qui brassent plus d’argent chaque année que vous en plusieurs vies ? Que perdre votre temps à défiler dans la rue vous donne une crédibilité ? Grève des transports, opérations escargots… oui, ça enquiquine le monde sur le moment, mais les gens s’adaptent.

Je ne remets pas en cause votre bonne volonté, votre motivation ou votre idéalisme, il en faut. Mais peut-être serait-il temps de réaliser (après quelques décennies…) que quand on fait un maximum d’efforts pour un résultat minimal (pour ne pas dire nul), quelque chose cloche. 

Aaaaah, je vous vois venir ! « des critiques, des critiques… quid des propositions sale aigri ? T’en as toi de l’imagination ?» 

Et bien sans aller jusqu’à fournir des moyens d’actions prêts- à- l’emploi, je vais tout de même tenter de vous fournir quelques pistes de réflexion simples, j’ose même dire évidentes, qui se résument en trois points :

- Pour interpeler, il faut surprendre
- Un acte peut paraître insignifiant s'il est isolé, mais à grande échelle...
- Mieux vaut frapper une fois là où ça fait mal que cinquante fois dans le vide

Voilà, c’est tout. Vraiment. Gardez juste ça en tête, et le monde est à vous. Ce n’est pas une blague.

« Si c’était aussi simple, on aurait déjà fait la révolution ! »

Non. Parce que vous ne voulez pas vraiment faire de révolution. Ou vous ne voulez pas que ce soit aussi simple, ça vous obligerait à reconnaître que vous passez votre temps à pisser dans un violon pour vous donner bonne conscience.  

« Ah ouais ? Ben vas-y toi qui est si malin, donne-nous des vrais exemples de ce qu’on pourrait faire pour changer les choses ! Des trucs plus efficaces que ce que l’on fait d’habitude !» 

Bon, bon, d’accord, après tout, c’est moi qui ai lancé le sujet.  

Illustration basique des points 1 et 2 !

Prenez une brique, ou un pavé. Qu’en feriez-vous ? ...

« Le lancer » est une mauvaise réponse. « Le poser » en est une meilleure.  

« Tu te fiches de nous !? ??» 

Non. On peut très bien faire une révolution en posant simplement des briques. Le tout c’est de savoir où et combien. Prenons une manifestation type, de mettons… 30 000 personnes (ouais, c’est déjà plutôt pas mal). Ces 30 000 personnes ont chacune pris un après-midi entier, perdu le salaire qui va avec, pour défiler dans la rue et avoir un impact sur les mémoires proche du néant.

Maintenant, admettons qu’au lieu de ça, ces mêmes 30 000 personnes ne prennent chacune qu’une demi-heure de leur temps, pour se rendre au même endroit et y déposer, disons l’équivalent d’un ou deux kilos de briques (ou n’importe quoi d’autre, c’est pour l’exemple). Cela nous fait 30 à 60 tonnes de briques en un point donné… Répétable à l’infini…

Et pourquoi se limiter à 30 000 personnes ?...

Cela ne vous donne pas des idées ? 

 Encore plus drôle, imaginons, pour la beauté du geste, que tout les mécontents de France et de Navarre envoient un colis de quelques kilos, en express, mettons, à l’Elysée… 

Alors, combien de temps pour songer à un truc aussi bête ? 5 minutes sans se fouler. Difficulté de réalisation ? Néant. Efficacité ? J’ose espérer que cela puisse être plus efficace que de défiler sous la flotte un après-midi avec des drapeaux et des banderoles.  

Il y a tout un monde de solutions possibles, bien plus sophistiquées que ça (souvenez-vous, sciences, techniques, progrès, tout ça…) juste sous votre nez.  

Alors maintenant, à votre tour. Gardez à l’esprit les trois points, tout bêtes, qui sont la clef du succès. Et laissez parler votre imagination. Il ne vous reste plus qu’à agir… mais en avez-vous réellement le désir ? Là est la vraie question en fait.

 

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Mardi 30 mars 2010 à 13:06

Je suis un fumeur invétéré. Je sais, c'est une très mauvaise habitude, dont j'aimerais me défaire, mais toutes mes tentatives se sont jusque là soldées par des échecs... En attendant la prochaine ^^'
Mais bref. Comme vous le savez, à l'heure actuelle en France le "droit de fumer" est soumis à des taxes (importantes), ainsi qu'à une règlementation (interdiction de fumer dans les lieux publics).
Je n'ai pas le moins du monde l'intention de contester le bien-fondé de cette règlementation, bien au contraire, je m'étonne que de telles mesures n'aient pas été appliquées plus tôt. Nous n'avons pas à imposer les conséquences de nos vices à ceux qui ne les partagent pas.
Cette introduction n'a apparemment pas grand chose à voir avec le titre, mais ne vous inquiétez pas, ça va venir ;p

A 24 ans, je ne dispose pas du permis de conduire. Cela ne va pas sans inconvénients au niveau de la mobilité. Mais à dire vrai, je n'ai pas la moindre intention de le passer tant que ce ne sera absolument indispensable. Je suis un piéton, parfois un cycliste, parfois un usager des transports en commun, et cela me convient parfaitement. La marche a toujours été mon mode de déplacement de prédilection, à la fois par goût et par conviction. Dans le contexte actuel, qui fait la part belle à l'écologie et l'éco-citoyenneté, ainsi qu'à la nécessité d'exercer une activité physique régulière, se passer de véhicule personnel apparaît comme une évidence. Après tout, la voiture est un luxe (pas dans tous les cas bien sûr), allant de pair avec le fort impact environnemental qu'on lui connaît (pas uniquement la pollution atmosphérique, il faut aussi prendre en compte les aménagements qui vont avec).

Voilà où mon introduction prend son sens: si en tant que fumeur, je suis soumis à des règles qui relèvent à la fois de la courtoisie élémentaire et de la santé publique, qu'en est-il des automobiles? En tant que marcheur, j'estime avoir vis à vis des véhicule motorisés les mêmes droits que le non-fumeurs vis-à-vis des fumeurs.
Pourtant, on s'obstine à rétrécir les trottoirs, à transformer les chemins en routes, de plus en plus grande et "sécurisée" pour accroître les vitesses autorisées...
A l'heure actuelle, il m'est impossible, à moins de couper à travers champs ou de suivre des chemins de "promenade" (un comble, alors que la marche est le mode naturel de déplacement de l'Homme, on parque les marcheurs dans des "réserves" s'il veulent exercer tranquillement leur activité...), impossible, disais-je, de marcher 1h sans être croisé par des dizaines, des centaines parfois, de véhicules motorisés et polluants, qui m'éclaboussent s'il pleut, qui m'emplissent les poumons de leurs saletés de gaz d'échappement, qui font un potin du diable, qui me frôlent parfois, m'obligeant à maintenir une vigilance de tous les instants.
Si je ne me déplace pas en ville, je suis cantonné à une bande de terre, parfois boueuse, qui est souvent tout juste assez large pour que je ne déborde pas sur la chaussée...
La logique de la chose m'échappe.
Pour agir "éco-citoyennement", et selon mes goûts, je suis obligé de mettre ma santé, et même parfois ma vie en jeu (parce que bon, sur le nombre de conducteurs, combien y en a-t-il au-dessus de la limite de vitesse, sous substances, ou tout simplement distraits? Il suffit d'une fraction de seconde pour qu'un piéton soit fauché...)

Y en a marre!!

Hop, c'était le mini coup de gueule du jour, à  vous les studios ^^


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Jeudi 8 janvier 2009 à 13:02

Les personnes réellement dépourvues de toute ambition sont rares. Car nous, humains, nous avons presque tous des rêves, des aspirations plus ou moins élevées, plus ou moins cachées.
Alors pourquoi sommes-nous si nombreux à vivre une vie que nous savons ne pas être la nôtre?

"Parce que ce dont je rêve, je sais très bien que je serai incapable de le faire."
"Parce qu'il y a de nombreuses choses dont je dois m'occuper, que je ne peux pas abandonner."
"Parce que je n'ai pas le temps."
"Parce que je n'ai pas les moyens."
"Parce qu'au final, cela ne servirait à rien."
"Parce que je ne sais comment m'y prendre."
"Bah, j'attends, et si l'occasion se présente, peut-être que..."

Autant de réponses, autant de fausses excuses en réalité. Cherchez plus loin, interrogez-vous plus avant. Vous verrez qu'à chaque fois que vous écartez une pseudo-raison, une autre viendra prendre sa place. Et tout au fond, ce que vous trouverez, c'est la peur.
La peur, l'espoir, le désir, le besoin (réel ou fabriqué de toutes pièces), voici quels sont à la fois les moteurs et les chaînes de l'humain. Parce qu'alors que nous vivons maintenant, nous nous projetons sans cesse à demain.
Pourtant, chaque jour nous prouve que ce que nous avions imaginé, prévu, envisagé la veille s'efface devant les surprises que la vie nous apporte. Anticiper est impossible. Un tout petit imprévu peut venir balayer en quelques instants la routine la mieux établie.
Alors à quoi bon s'enferrer dans cette routine? On la croit rassurante, mais il suffit d'y songer quelques instants pour se rendre compte qu'elle ne l'est pas.
Libérons-nous de la peur, et avançons. Il n'y a rien d'impossible. Et les choses ne viennent pas à nous toutes seules (sauf dans le cas exceptionnel de quelques chanceux, mais bon...). Oui, vous échouerez. Peut-être même plusieurs fois. Et vous en souffrirez. Mais n'est-ce pas déjà le cas?

À ceux qui pensent que faire de grandes choses ne sert à rien, je réponds que personne ne peux voir assez loin pour décider de ce qui est utile ou non. À ceux qui se croient incapables de réussir, je réponds qu'ils n'ont pas suffisamment essayé.

Et je termine par quelques citations:

"Un chercheur trouve souvent par hasard, mais ce n'est pas un hasard si c'est un chercheur qui trouve"
"Le combat n'est terminé que lorsque tu l'as remporté"

Voilà, un petit article qui ressemble fortement à un coup de gueule, et qui s'adresse en vérité aussi bien à moi-même qu'aux autres ^^'
Et comme il s'agit du premier de l'année, et bien bonne année 2009 à tous!

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Lundi 14 mai 2007 à 23:49

    Me voici bien obligé de me rendre compte d'un fait qui m'attriste: j'ai vieilli. J'admets qu'entendre ça de la bouche d'un type de 21 ans, ça peut surprendre. Si j'en suis déjà là, alors qu'est-ce que ça va être à 30, 40, 50 ans?... 21 ans c'est la fleur de l'âge voyons! Oui sans doute... mais il s'agit surtout d'un cap particulièrement difficile à passer: l'immersion complète dans le monde des adultes et des responsabilités.

Responsabilités....

Le mot qui m'a toujours terrifié, que j'ai toujours fuit comme la peste. Car responsabilité rime avec réalité, et sonne la fin aussi bien des derniers vestiges d'innocence que des restes d'illusions que l'on conservait encore jusque là.

Suis-je atteint du "syndrôme Peter Pan"? Peut-être bien. Je ne veux pas grandir, je veux rester un petit garçon.
Je veux retourner à l'époque où il n'y avait pas autour de moi qu'un seul monde, mais une infinité d'univers merveilleux peuplés de créatures étranges.
Quand un simple bâton se changeait dans ma main en une épée magique pour affronter les dragons. Quand je pouvais écouter le chant des ondines en me tenant au bord des ruisseaux.
Quand les lutins malicieux m'adressaient des clins d'oeil avant de me montrer un nouveau tour.
Quand les arbres me racontaient des histoires fantastiques alors que je m'assoupissait entre leurs racines.
Quand en explorant les ruines de quelque grange de pierre je pouvais discuter avec les fantômes qu'elle abritait.
Quand lors d'une simple promenade en forêt j'étais enrôlé par une troupe de pirates de passage.
Quand il me suffisait de fermer les yeux et de taper du talon sur le sol pour prendre mon envol, et sillonner le ciel en chevauchant le vent....

Voilà pourquoi je vous dit que j'ai vieilli. Tout cela, je n'en suis plus capable. Désormais, j'ai besoin de lire, d'écrire, de jouer pour essayer de retrouver ces sensations à travers les mots.

Faërie, pourquoi tes portes se sont-elles refermées?

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Lundi 29 janvier 2007 à 9:55

Marf, le titre de l'article est un peu obscur... mais sachez que cet article, une fois n'est pas coutume, va parler de politique... Je vois déjà dans vos têtes passer plein de petites images de vieux en costume énonçant des discours indigestes et incompréhensibles, de disputes lors des repas de famille, etc, etc.


Même si ce n'est pas chose facile lorsqu'on aborde ce genre de sujet, je vais tenter de ne pas être trop barbant :p

Bon, maintenant que le thème est annoncé, si vous lisez encore ces mots, c'est donc que vous n'avez pas fui, bravo, je salue votre courage (que vous risquez peut-être de regretter :p)

Précisons un peu tout ça en introduisant un des gros concept fondateur de notre beauuuuuu système français: La démocratie!
Erf, qu'est-ce que c'est que ce truc? Et bien on me dit dans l'oreillette qu'il s'agit du "pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple." Ah ah ah ah... très drôle...
Peut-être était-ce l'idée à l'origine, après tout je n'étais pas né pour voir... Mais à présent, quand on voit que ce mot sert à justifier des guerres, des massacres un peu partout dans le monde, la préservation et l'accroissement des inégalités... Je pense que ces messieurs de l'académie française devrait reprendre la définition du mot et la remplacer par:

Démocratie: (n fém.) : concept creux, vide de sens, servant à faire croire aux gens que l'on se trouve du côté des gentils, et pouvant justifier n'importe quelle atrocité avec une facilité déconcertante.

Vàlà, ça c'est fait :)


Maintenant, voyons un peu comment cette "démocratie" s'applique dans notre magnifique pays où les gens sont heureux, vivant dans la paix et l'harmone céleste, car tous les maux en ont été chassés par le divin pouvoir de... erf >< je me suis trompé d'histoire :p
Dans notre joli pays donc, qui peu à peu s'enfonce tel le Titanic dans un océan de purin bien collant duquel il sera bien difficile de le sortir (je l'admet, c'est beaucoup moins classe que la phrase précédente... c'est ça le choc de la réalité)

Bon, nous parlions donc, vous l'aviez compris, de la France, patrie des droits de l'Homme! Tout le monde vous le certifiera, nous sommes un véritable modèle de démocratie pour les autres pays du monde, un exemple à suivre!
Armés de cette conception qui nous a été inculqués à grand coup de livres d'histoire depuis que nous sommes tous petits, détaillons un peu notre système, en partant de ce qui fait toute sa gloire: les élections. Présidentielles tant qu'à faire puisque nous sommes en plein dedans (mais sachez que le principe reste le même pour les autres votes).

Phase 1: les candidats
Tout d'abord, faut que des gens se présentent, en respectant tout un tas de critères bla bla bla, bla bla bla... Bien sûr, on nous apprend depuis toujours que ce poste est réservé à une élite, issue de grandes écoles, qui a appris toutes les ficelles de la gestion, de l'économie, toussa... Et donc implicitement que la candidature est réservée à une élite, et surement pas à un simple quidam comme vous ou moi.
Pour corser un peu le tout, il faut que ces gens possèdent 500 signatures de maires... Ainsi si vous aviez malgré tout l'idée farfelue de venir fourrer votre nez dans tout ça, resterait encore un petit barrage pour vous filtrer et vous reconduire gentiment à la porte comme le vilain trublion qui vous êtes.

Phase 2: la campagne électorale
Une fois nos candidats déclarés, il faut bien entendu qu'ils se fassent connaître... Et là, tout est permi! (vous pensez bien que ce processus nécessite un énorme budget, loin d'être à la portée de vos modestes bourses... encore un petit filtre ^^)
Campagne d'affichage, promesses bidons, slogans de la mort qui tue mis au point par de grands publicitaire grassement récompensés, meeting de folie...
Pour tout cela, les politiciens sont appuyés par de nombreuses petites mains: les membres de partis politique. Véritables fanatiques fermement convaincus de défendre des idées, ils dépensent sans compter leur temps et leur argent pour soutenir leur favori... Quelques part, je crois bien que ce sont de grands masochistes, car dans le pur respect du principe d'égalité, leur candidat s'il est élu les enflera aussi bien que les autres...


C'est également dans cette phase qu'intervient une nouvel institution au pouvoir non négligeable: les médias!
Notre gentille campagne devient alors un champ de bataille, où chaque mot est une arme mortelle, souvent à double tranchant, et où tous les coups sont permis.
Vous voici plongé au coeur d'un gigantesque Real TV Show, avec son lot de passion, d'alliances, de trahisons... le culte de la personnalité dans toute sa splendeur! (et ce qu'il ne faut surtout pas dire: pendant que vous êtes ébahis devant le spectacle, que toute cette agitation anime votre vie toute morne, qu'on vous donne l'impression que votre avis va prendre toute son importance, dans le reste du monde la misère, la guerre, la pauvreté et la famine sont toujours là... mais vous vous en foutez n'est-ce pas?)

Phase 3: l'élection proprement dite

Après avoir galéré pour faire un choix parmi des candidats dont aucun ne vous correspond parfaitement, que vous ne connaissez qu'à travers de beaux discours et de grandes promesses qui dans 99% des cas ne seront pas suivies d'effet, vous prenez votre petite carte, vous allez au bureau de vote, vous mettez votre papier,  dans l'urne et c'est fini.


Et après?...

Et bien après vous n'avez plus aucun contrôle. Le plus grand talent des hommes politiques c'est bien celui-là: ils parviennent à vous faire croire que vous n'avez plus le moindre contrôle sur la gestion du pays, et que vous êtes obligé d'accepter les lois qu'ils feront passer, que cela vous plaise ou non.
Après l'élection, vous n'êtes plus rien. Ne vous reste que le droit d'aller bosser et de vous taire. On pense pour vous, ne vous immiscez pas dans les affaires de l'état.

Génial non?


Hummm, voici une définition théorique de ce que devrait être un dirigeant élu dans une démocratie:
"le représentant élu par le peuple doit gérer le pays en accord avec le peuple qu'il représente, en mettant de côté ses propres opinions pour respecter les choix de la majorité."

Ne trouvez-vous pas celà un peu éloigné de la réalité?
Et le plus beau, c'est que ces gens que vous avez élu seront payé une fortune (prélevée bien évidemment sur l'argent que vous gagnez en travaillant) pour une somme de travail fournie qui n'est pas vraiment supérieure à la votre...
Encore plus drôle, ceux qui vous gouvernent ont toujours vécu dans un monde un peu à part, de hautes sphères où l'on ne se salit pas trop les mains... Du coup, les décisions qu'ils vont prendre le seront sans aucune connaissance réelle de ceux qui seront concernés par les diverses réforme... Mais je suis sûr que tout cela ne vous dérange pas... Après tout me direz-vous, qu'est-ce que l'on pourrait bien y faire?

De temps en temps évidemment, quelques mouvements de contestations voient le jour, car on vous laisse le droit de manifester vorte mécontentement... Si vous arrivez à être suffisament casse-pied pour vous faire entendre, dans un grand geste de magnanimité, l'état s'abaissera même à traiter avec vous, en faisant passer cela pour une générosité exceptionnelle... Alors qu'en réalité, vos droits de "citoyens" (mot dont "couillon" devient de plus en plus fréquemment synonyme) sont purement et simplement bafoués.
En effet, selon la définition originelle de la démocratie, vos "dirigeants" devraient être obligés de se plier à vos décisions souveraines sans protester. Ce ne sont que des intendants bordel!

A ce stade, peut-être une petite lueur de compréhension passe-t-elle dans vos yeux (ou pas)...
"Merde alors, je me suis fait couillonner depuis tout ce temps... mais que puis-je donc faire?"
Puis la réalité va reprendre le dessus...
"Je ne peux rien faire tout seul, je suis coincé :'( "


Tadaaaaaaam, à présent vous comprenez pourquoi ce système tiens en place: parce que grâce à la formidable éducation que l'on vous a fournie, grâce à la grande culture du je-m'en-foutisme, parce que vous pensez qu'un jour peut-être quelqu'un viendra qui vous prendra par la main et fera tout le boulot à votre place pour mettre bonne ordre à tout ça, ou simplement parce que vous ne voyez pas l'intérêt de risquer le peu que vous avez afin de changer les choses.


Toute fierté vous a quitté, votre amour-propre est depuis longtemps parti se cacher...

Triste France, qui n'a plus qu'à pleurer en se souvenant des temps anciens, quand elle était encore peuplée d'hommes forts et fier, luttant jusqu'à la mort pour défendre leurs libertés...
Oui, triste France...

note: j'assume l'entière responsabilité du fond et de la forme de cet article. Ce n'est là que mon opinion, qui me paraît évidemment (sinon ce ne serait pas mon opinion hein) comme étant la plus rationnelle. Mais tout contradicteur, si son point de vue est clairement exprimé et justifié, sera bienvenu.
Félicitations à ceux qui sont parvenus en bas de cette page, et désolé de vous avoir barbé avec ça ^^
Ce texte fait partie des coups de gueules jamais poussés qui pourrissent dans ma tête depuis longtemps et qui avaient besoin d'être écris quelque part.

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