Moi, je vais me faire un café.
Le temps est gris, nuageux. À quoi peut donc ressembler le ciel derrière? Profite-t-il qu'on ne le voie pas pour s'adonner à mille fantaisies secrètes, à l'abri du regard des hommes? Le vent souffle paresseusement dehors, secouant doucement les feuilles et les branches des arbres. J'aime le bruissement qu'il produit, j'aime sentir l'air frais caresser ma peau. Car frais, moi, je ne le suis pas. Réveil difficile aimerais-je pouvoir dire. Si seulement il s'agissait d'un réveil...
Une fois, deux fois... je pique du nez mais ne m'endors pas. Que fais-tu aujourd'hui? Vain, vain, vain, qu'est-ce qui ne l'est pas? La lumière est trop lumineuse, les sons trop sonores. La réalité trop réelle. Ma cendre est tombée à côté du cendrier, mon café est froid. Tant pis. Merde, pas facile de rouler une autre clope quand on tremble comme une feuille. Sensation de chute, petit tour dans les profondeurs, immersion, puis retour. Encore. Et encore. Respirer... comment est-ce qu'on fait ça déjà? Vide, plein. Choc. Aïe. Mon esprit bat la campagne. Elle l'avait sans doute mérité. Surtout s'il s'agissait d'une campagne militaire. Image. Imaginaire. L'air de rien. Ou celui d'une chanson. J'en voudrais un plein bol, mais je n'en ai jamais eu. Peut-être est-ce pour ça que la coupe est pleine. Enfin, sans doute pas la mienne, on ne remet de coupes qu'aux vainqueurs. Coeur de pierre, mais pierre à feu pour s'embraser. Ou s'embrasser peut-être? C'est du pareil au même. Même pas peur. Si en fait. Et do, et ré. Rémission? Oui, une nouvelle fois réitérée, transmission de pensée, transition téléphonée. Le téléphone sonne. Flemme de répondre, qu'il geigne donc dans son coin. Un coup d'oeil à l'émetteur, au cas où. Non, vraiment, aucun intérêt. Quatre pour sang. Saigne donc. Coule, couleur sang d'encre. Inquiétude ancrée, sans personne à la barre. Tangue, tangue sur l'immensité, jouet de la mer déchainée. Le flot est libre, et les pensées s'enchainent. Ou pas. Pas à pas, pas de vice, mais des vicissitudes, encore et toujours. Jour de pluie? Pluie d'or alors. Or, ni, car, c'est dans mon caractère, pas terre à terre pour un sous, même neuf. Mon oeuf, je veux y retourner, confortablement lové, bien abrité. Mais la coquille est brisée. Comme la coque du navire qui n'a pas résisté. Victoire des éléments. Forcément, après trois.
Trois nuits sans dormir, ou trois jour sans éveil? Le monde tourne, à moins que ce ne soit ma tête. Bizarre qu'elle ne se soit pas dévissée. Elle doit être en roue libre, sur la pente descendante, et je suis en panne de frein. Sans doute pour ça que j'écris n'importe quoi. Bah, peu importe, à moins que ces mots faux ne m' emportent en porte-à-faux face aux maux auxquels ils ouvrent une porte... Démotivant. Mais vent arrière j'espère, pour avancer à l'aventure turbine à fond de cale avant de calancher. Je ne veux pas des cals qu'on récolte au turbin . Je préfère récolter des idées. C'est décidé. Mais ce sera pour demain.
quand à ton texte... Je vais aller me pendre vu que même comme ça, tu écris toujours aussi merveilleusement bien -_-'... D'ailleurs faudrait peut être que je me remette à écrire... Un jour... peut être... 'fin bref...
Sinon le chocolat noir aide à dormir :p (et le lait aussi '^^)
Bisous