Samedi 31 janvier 2009 à 0:59

Nyerf, aujourd'hui, je suis écoeuré. Bon, par des choses que je savais déjà, certes, mais savoir est une chose, voir de ses propres yeux en est une autre.
Notre belle société occidentale, qui voudrait être un modèle de "civilisation", est une bien belle pourriture en vérité. Elle ne respecte rien, pas même la Mort.
Oui, la Mort, cette étape mystérieuse qui marque le passage de la vie vers un inconnu qui nous effraie, a cédé elle aussi sous les assauts du mercantilisme et du consumérisme. La faucheuse a troqué sa robe noire contre un costume cravate, sa faux contre un attaché-case et son sablier contre une calculatrice.
On ne mesure plus l'attachement au défunt par la douleur ressentie lorsqu'il nous quitte, ni par la quantité de larmes versée, non... Ce qui compte désormais, c'est la qualité du cercueil, le prix de la stèle, la taille des bouquets. Les rites funéraires ne sont que farces, orchestrées par des vendeurs aux dents longues, qui ont parfaitement compris qu'un client en deuil est un client vulnérable.
"Oh, vous l'aimiez beaucoup... alors ce serait un crime de le laisser rejoindre sa dernière demeure dans une simple boîte en sapin n'est-ce pas? Ne vous inquiétez pas, nous proposons des offres de crédit."
"Vous l'estimiez tant... vous pourrez conserver le souvenir plus facilement et plus durablement si vous lui élevez ce magnifique tombeau de marbre blanc!"
Et l'Eglise, cette belle et noble Eglise à laquelle tant de pauvres âmes à travers le monde se raccrochent désespérément, qui offre aux proches une magnifique cérémonie d'adieu... D'autant plus magnifique, longue et poignante si vous prenez le forfait au-dessus messieurs dames! Et n'oubliez pas de mettre une pièce dans la corbeille en partant...
Cette comédie me débecte. Et tout ça pour quoi? Honorer l'esprit du mort? Ha, ha! Dans l'hypothèse où celui-ci puisse effectivement assister à tout ça, mettez-vous à sa place une seconde et imaginez ce qu'il peut en penser! "Oh, c'est splendide, ils m'estimaient tant qu'ils se saignent aux quatre veines pour s'occuper de l'amas de chair froide qui fut mon corps tout en engraissant une bande de profiteurs qui se soucient moins de leur douleur que de leur prochain repas!"
Franchement, a-t-on vraiment besoin d'un monument que l'on ira décrotter un fois l'an pour se rappeler un défunt? Foutaises que tout cela.

Qu'on se le tienne pour dit, lorsque mon heure viendra, comme elle vient pour chacun sans crier gare, maudit soit celui qui livrerait ma dépouille en pâture à ces charognards des temps modernes.
Que soient prélevées les parties de moi encore utilisables, et qu'ainsi la fin de ma vie puisse être le prolongement d'une autre.
À défaut de pouvoir être inhumés tels quels, que les restes soient consumés et enfouis au pied d'un arbre, qui saura en faire un bien meilleur usage que la stérile terre d'un inutile cimetière.
En guise de cérémonie, que chacun chante danse et rie, autour d'un feu de joie et de quelques coupes d'hydromel, au son des flûtes et des violons, car le souvenir n'est-il pas plus vivant dans les chauds accents d'une chanson plutôt que dans la froideur du marbre d'une pierre tombale?

dans la catégorie Divers

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Vendredi 30 janvier 2009 à 4:49

Après avoir poussé la porte vitrée du magasin, le jeune homme traversa celui-ci en coup de vent, sans même jeter un oeil aux rayonnages, pour se rendre directement dans l'arrière boutique. Le vieillard qui s'y trouvait, assis derrière un bureau encombré de matériel et de schémas, sursauta lorsqu'une boîte en carton fit irruption dans son champ de vision. Se reprenant rapidement, il rajusta ses lunettes sur son nez et leva la tête, pour voir au-dessus de la boîte un visage mi-contrarié, mi-paniqué. Il soupira.

- Et bien, et bien. En voilà des manières. Que se passe-t-il mon garçon?

- J'ai besoin d'une réparation d'urgence. Tout a lâché!

- Olà, olà, pas de d'affolement veux-tu. Je doute que cela soit si grave. Si je me souviens bien, je t'avais équipé avec du costaud.

Le vieil homme dégagea rapidement un espace sur son plan de travail, puis fit un signe à son vis-à-vis afin qu'il dépose son chargement.

- Allez, assied-toi pendant que je regarde ce qui ne va pas.

Tandis que le jeune homme prenait place sur une chaise qu'il avait dégottée dans un coin de la pièce, l'ancien avait ouvert la boîte, et il trifouillait à présent à l'intérieur en émettant force grognements. Au bout de quelques instants, il lâcha un juron. Il d'adressa ensuite à son client d'un ton brusque.

- Bougre d'imbécile, mais qu'est-ce que tu as bien pu faire avec pour le mettre dans cet état? Il n'y a plus acun circuit qui réponde!

- Rien de spécial, je m'en suis servi, c'est tout.

- Tu te moques de moi mon gars? J'ai conçu ce modèle moi-même. Un maximum d'espace, un maximum d'énergie, des systèmes de sécurité partout. Tu n'aurais même pas dû avoir besoin de la plus petite révision avant 20 ans encore. Au moins. Tu ne me feras certainement pas gober qu'un tel gâchis ait pu se produire avec une utilisation conforme!

- Utilisation conforme, utilisation conforme - maugréa l'autre - à quoi bon avoir un article censément haut de gamme si on ne peut pas l'employer de la façon qu'on veut?

- J'en étais sûr, tu l'as bricolé hein? Non, non, non, ne prends même pas la peine de répondre, je vais vérifier de suite. Alors voyons... - il s'affaira sur le contenu de la boîte - Ah, voilà! Tu as court-circuité la plupart des soupapes et des systèmes de déchargement, tu as tenté des connexions instables, essayé d'effacer certains sous-programmes et... Mais qu'est-ce que c'est que cette dérivation mal fichue!?

- Ben, ça ne répondait pas comme je le voulais alors...

- Alors tu as fait n'importe quoi! Bon. - L'ancien se força a retrouver son calme - Je peux comprendre quelles étaient tes intentions. Je vais essayer de t'expliquer tes erreurs. Tu as cherché à contrôler ce qui ne doit pas l'être, ou du moins pas n'importe comment. Toute cette machinerie fonctionne selon un équilibre délicat. Regarde là par exemple. Dans le schéma initial, colère, haine, envie, jalousie sont censés être déchargés sous forme de manifestations physiques exutoires, à durée limitée. Toi, tu as voulu en effacer toute production, ce qui est impossible, alors tu as redirigé l'excédent directement sur le circuit culpabilité. Et là, la partie compassion. Bien trop étendue! Elle génère forcément un autre flot de culpabilité, puisque le système ne peut pas traiter toutes les demandes! Mais le pire, c'est bien ton bidouillage au niveau des circuits amour et bonheur! Oh, je vois bien quelles sont tes motivations, très bien même, mais ça ne peut absolument pas fonctionner de cette façon, c'est tout bonnement inhumain.

- Je n'avais pas vraiment le choix. Le modèle que j'ai est tellement spécial que je n'arrive pas à trouver de compatibles. Et les très rares fois où cela arrive, impossible de faire naître une synchronisation avec l'autre. D'où la dérivation.

- Dérivation qui réclame énormément de ressources, et qui suite à tes autres modifications fait aboutir nombre de choses dans le circuit culpabilité, encore une fois. Au final, si tu laisses ça dans l'état, deux conclusions possibles: ou la machine s'arrête, ou elle entre en surcharge et c'est le grand boum.

- Je suis bien obligé de courir ce risque. Qu'est-ce que vous voudriez que je fasse d'autre? Je ne renierai certainement pas mes convictions.

- Ah, la jeunesse... Je suppose que si je te remets le tout dans la configuration d'origine, tu vas refaire des modifications sitôt sorti d'ici, je me trompe?

- Non, vous avez raison. Mais vous devez bien pouvoir le relancer ainsi?

- Non. Oh, rassure-toi, il n'est pas mort, il s'est juste stoppé faute d'énergie, il repartira dès qu'il en aura produit suffisamment.

Le jeune homme soupira de soulagement. Le vieillard reprit.

- Mais cogite donc un peu à propos de ce que je t'ai raconté, parce que la prochaine fois, tu risques de ne pas t'en tirer à si bon compte. Allez, file à présent, j'ai encore pas mal de travail!

Se levant de sa chaise, le jeune homme remercia, récupéra la boîte contenant son coeur, et s'en retourna chez lui.

Jeudi 8 janvier 2009 à 13:02

Les personnes réellement dépourvues de toute ambition sont rares. Car nous, humains, nous avons presque tous des rêves, des aspirations plus ou moins élevées, plus ou moins cachées.
Alors pourquoi sommes-nous si nombreux à vivre une vie que nous savons ne pas être la nôtre?

"Parce que ce dont je rêve, je sais très bien que je serai incapable de le faire."
"Parce qu'il y a de nombreuses choses dont je dois m'occuper, que je ne peux pas abandonner."
"Parce que je n'ai pas le temps."
"Parce que je n'ai pas les moyens."
"Parce qu'au final, cela ne servirait à rien."
"Parce que je ne sais comment m'y prendre."
"Bah, j'attends, et si l'occasion se présente, peut-être que..."

Autant de réponses, autant de fausses excuses en réalité. Cherchez plus loin, interrogez-vous plus avant. Vous verrez qu'à chaque fois que vous écartez une pseudo-raison, une autre viendra prendre sa place. Et tout au fond, ce que vous trouverez, c'est la peur.
La peur, l'espoir, le désir, le besoin (réel ou fabriqué de toutes pièces), voici quels sont à la fois les moteurs et les chaînes de l'humain. Parce qu'alors que nous vivons maintenant, nous nous projetons sans cesse à demain.
Pourtant, chaque jour nous prouve que ce que nous avions imaginé, prévu, envisagé la veille s'efface devant les surprises que la vie nous apporte. Anticiper est impossible. Un tout petit imprévu peut venir balayer en quelques instants la routine la mieux établie.
Alors à quoi bon s'enferrer dans cette routine? On la croit rassurante, mais il suffit d'y songer quelques instants pour se rendre compte qu'elle ne l'est pas.
Libérons-nous de la peur, et avançons. Il n'y a rien d'impossible. Et les choses ne viennent pas à nous toutes seules (sauf dans le cas exceptionnel de quelques chanceux, mais bon...). Oui, vous échouerez. Peut-être même plusieurs fois. Et vous en souffrirez. Mais n'est-ce pas déjà le cas?

À ceux qui pensent que faire de grandes choses ne sert à rien, je réponds que personne ne peux voir assez loin pour décider de ce qui est utile ou non. À ceux qui se croient incapables de réussir, je réponds qu'ils n'ont pas suffisamment essayé.

Et je termine par quelques citations:

"Un chercheur trouve souvent par hasard, mais ce n'est pas un hasard si c'est un chercheur qui trouve"
"Le combat n'est terminé que lorsque tu l'as remporté"

Voilà, un petit article qui ressemble fortement à un coup de gueule, et qui s'adresse en vérité aussi bien à moi-même qu'aux autres ^^'
Et comme il s'agit du premier de l'année, et bien bonne année 2009 à tous!

dans la catégorie Réflexion

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Lundi 22 décembre 2008 à 14:56

Une nouvelle journée passée devant la Vitre... Il n'a rien fait d'autre aujourd'hui, perdu dans la contemplation de ce monde au-delà du miroir. D'années en années, la fascination qu'exerce sur lui cet endroit merveilleux ne cesse de croître. Souvent, il vient ici, se tient debout devant la barrière de verre et laisse errer son regard sur cette zone interdite. Tout le reste cesse alors d'exister. L'écoulement du temps ne signifie plus rien. Quant à la réalité... Qu'est-ce donc que la réalité finalement? Un ensemble d'éléments que ses sens perçoivent et auxquels corps et émotions réagissent, voilà tout. S'il pouvait traverser, alors l'autre monde serait sa réalité, tandis que le "réel" deviendrait l'illusion derrière la Vitre. Et plus rien ne l'atteindrait...
Alors que ses pensées empruntent une nouvelle fois cette pente dangereuse, alors que l'appel se fait plus fort, comme toujours, un craquement retentit. Il pose sa main sur la surface lisse, exerce une légère pression, puis caresse l'interface du bout des doigts. Oui, là... une nouvelle fissure est apparue. Les autres ont progressé. Bientôt, bientôt... Il le sait, à mesure que sa résolution faiblit, à mesure que sa volonté cède, ce mur qu'il a lui-même généré se fragilise. S'il se laissait aller maintenant, s'il poussait de toutes ses forces, peut-être ce garde-fou volerait-il en éclats. Ce serait un spectacle magnifique que de franchir cette frontière dans une gigantesque explosion, de faire le dernier pas enveloppé de poussière de cristal scintillante.
Nouveaux craquements sourds, nouvelles fêlures. Danger. Il est allé trop loin, le point de rupture se rapproche. La tentation enfonce dans son esprit ses griffes effilées, inquisitrices, et appuie sur les points sensibles pour finir de ferrer sa proie. La question revient. Qu'est-ce donc que la réalité finalement? Mais c'est une autre voix qui répond cette fois, issue des tréfonds, de cette partie obscure de l'âme qui teinte la vision en gris et noir. La réalité? Douleur, souffrance, faiblesse. Frôlements écoeurants de la masse humaine qui grouille, envahit, dévore. Spectacle obscène d'un entrelacs de pensées mesquines guidant des amas de chair sur une tranche de temps pourrie que l'on appelle "vie". À quoi bon essayer d'embellir ce tableau sorti de l'imagination d'un peintre fou? Laissons tomber tu veux, allez, tu en as la possibilité, alors sors-nous de là.
La Vitre tremble maintenant, et à chacune des ondulations qui la parcourent, les brisures avancent. Les craquements se changent en un grondement assourdissant. Il met ses deux mains en avant et fait un pas, emplit d'une jubilation malsaine. Dans sa tête, une seconde voix tente de protester, lutte farouchement contre l'emprise du dégoût, de la mélancolie, du mensonge.
Tout ceci est faux, dit-elle. Ce n'est qu'une montagne de rien, cela n'a pas d'importance. Tu vas vraiment tout abandonner, tu vas vraiment baisser les bras? Je te croyais plus fort que ça. Cherche, cherche bien, va au-delà de la surface, regarde-toi. Ce que tu fais, c'est vraiment toi?
Dans un ultime sursaut, la conscience refait surface. Qu'est-ce que c'est que ce délire? Non, il faut tout arrêter. Il y a encore à faire, tant à faire. Et tant d'amour à donner.
À quoi bon? répond la voix caverneuse. Cela ne t'apportera rien. Tu crois que le bonheur c'est ça? Foutaises. Tu ne peux pas gagner de cette façon. Tu te feras bouffer, et tu crèveras seul, c'est tout. Inutile de te leurrer, à la fin, il ne restera rien. De toute façon, pas besoin de discuter, il est trop tard pour faire machine arrière, tu as cédé.

Je ne crois pas, je suis sûr. Je ne doute pas. Je suis ce que je suis, et le resterai jusqu'au bout. J'aime, cela me définit. Et toi, tu n'existes même pas, aberration de l'esprit.
Dans un hoquet lamentable. la ténèbre disparaît.

Revenu à lui, il recule, contemple le désastre. La barrière va se briser. Va-t-il se perdre maintenant? Il étend les bras et de fins cordons dorés viennent s'y enrouler. Ils sont là, toujours là, et le tirent en arrière. Épuisé par cette lutte contre lui-même, il rassemble ce qui reste de sa volonté pour accompagner le mouvement. Un pas en arrière, un autre, encore un autre, de plus en plus vite. À mesure qu'il recule, la Vitre se restaure.

Fondu enchaîné. Sa vision se dédouble, puis une image s'impose, tandis que l'autre disparaît. Il secoue la tête, encore dans le flou, fait le point sur ce qui l'entoure. Son appartement. Il est assis sur le canapé. De la main, il en tâte l'étoffe. Oui, il est bien là, de retour chez lui. D'où il n'est jamais parti en définitive. Et pourtant si. Car maintenant, la nuit est tombée. Sur la table, son café est froid. Il appuie sur une touche afin de réveiller l'ordinateur en face de lui, et un coup d'oeil sur le bas de l'écran lui apprend que dix heures ont passé. Il soupire, las. Cette fois encore, il est revenu, mais l'alerte a été chaude. Il sait qu'il ne devrait pas aller là-bas... mais il sait aussi qu'il y retournera. Il est si beau, ce monde au-delà du miroir.

dans la catégorie Feeling

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Vendredi 12 décembre 2008 à 19:54

Déversons un peu de bile histoire de se défouler après une semaine de travail.

Il y a un truc génial en France (ou affligeant, au choix): inutile d'aller voir un spectacle comique, de regarder des séries à la noix ou de lire des blagues de toto pour se marrer un bon coup. Non, le mieux pour se payer une bonne tranche de rigolade, ce sont les actualités...
En voici une qui m'a fait doucement rire: L'OFT (Office Français de prévention du Tabagisme) nous annonce que la consommation de cigarettes en France cette année est restée identique (54 milliards de cigarettes vendues) à celle de 2004, et ce malgré les mesures qui ont été prises ces derniers temps. Pour enfin faire baisser ces chiffres, l'OFT propose différentes solutions...

I- "augmenter le prix des cigarettes de 10% réduirait la consommation de 4%"

Ha, ha, ha, ha, ha! Quels petits comiques à l'OFT! Attendu qu'entre 2004 et 2008, le tabac a subi une à deux augmentations par an, qu'on est en pleine "crise économique" (on nous rebat suffisamment les oreilles avec ça), que le pouvoir d'achat ne cesse de baisser (ça aussi on nous le serine constamment), et que malgré cela les ventes restent identiques (on pourrait même dire que le tabagisme progresse, si l'on considère que la contrebande de son côté a bien augmenté...), est-ce qu'un boost supplémentaire du prix va changer quelque chose? Je me demande bien comment ils ont effectué leurs calculs...
En tant que fumeur, je m'insurge! Y en a marre d'être la vache à lait de l'état! À l'heure actuelle, les taxes représentent environ 80% du prix des cigarettes. On nous affirme que ces taxes doivent avoir un effet disuassif, pour protéger notre santé toussa (les chiffres nous montrant comme c'est efficace...), et qu'en outre elles servent à compenser les dépenses de la sécu afférentes au tabagisme. Et de qui est-ce que l'on se moque? Le fumeur travaille comme tout le monde, et paie ses cotisations à la sécurité sociale. L'afflux monétaire généré par la vente de tabac surpasse largement le surcoût éventuel au niveau des frais médicaux (parce que non, tous les fumeurs n'ont pas des dépenses de santé supérieures à celles des non-fumeurs) !
Alors pour changer, qu'on arrête un peu de nous prendre pour des cons, et de jouer la carte de l'hypocrisie. L'état se tamponne de notre santé, il sait pertinemment qu'augmenter les prix permet de se faire du blé, et il ne fera surtout rien pour lutter efficacement contre la cigarette, c'est bien trop rentable (et il en a bien besoin de ce pognon, avec son budget plein de trous).

d'ailleurs:

" "Plus aucune initiative d'ampleur n'a été prise par le gouvernement pour aider les fumeurs depuis quatre ans", a déploré l'OFT. "Force est de constater que, ces derniers mois, ce n'est plus le ministre de la Santé qui s'exprime le plus sur le tabac, mais le ministre du Budget", a-t-il ajouté. Toujours selon l'OFT, certaines des campagnes de prévention du tabagisme prévues ont été annulées "à la demande du gouvernement", et les crédits des associations "sont retombés à un niveau très bas". L'OFT a également affirmé que la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Mildt) "refuse désormais de s'occuper du tabagisme, arguant du manque de crédits". " (Europe 1 info)

Genre c'est étonnant...

Alors expliquez clairement les risques auxquels on s'expose en fumant, d'accord, prenez des mesures pour protéger les non-fumeurs du tabagisme passif si vous voulez, faites toutes les campagnes de prévention qui vous chantent, aidez ceux qui désirent arrêter... mais foutez donc la paix à ceux qui ont, en toute connaissance de cause, envie de s'adonner à leur vice. Leur écot est plus que largement payé!

II- "instaurer les paquets de cigarettes génériques sans marques"


Alors là, non seulement c'est surréaliste ("bien sûr, Nous, gros industriels du tabac avec suffisamment de pouvoir pour vous en faire sévèrement baver, allons accepter de ne plus afficher nos marques, sans protester ni vous pourrir la tronche" ...) mais en plus c'est complètement stupide. Je ne pense pas avoir besoin d'entrer plus dans les détails...

III- "mettre en place sur les paquets des avertissements sanitaires avec image"

Bien sûr, les images ça va nous terroriser, brrrrr... Beaucoup plus d'impact que les jolis petits messages d'amour déjà présents sur les paquets, dont on se contrefout. En plus, quand on connaît l'attrait qu'ont pas mal d'humains pour le morbide, on peut se demander si les photos vont pas pousser à l'achat plutôt qu'à une quelconque prise de conscience...

IV- "placer les cigarettes "sous le comptoir" chez les buralistes pour supprimer l'incitation à l'achat"

Mais oui, c'est évident, pourquoi n'y a-t-on pas pensé plus tôt? Quand je rentre dans un bureau de tabac, ce n'est pas pour acheter du tabac au départ, quelle idée? C'est le fait de voir les paquets qui m'y incite! Wé, tout est la faute de mon buraliste, faut lui faire payer ça! Tiens, si on le taxait lui plutôt que moi, hein? Non?

V- "prendre en charge l'arrêt du tabac "au moins pour les maladies de longue durée et la grossesse", "financer et promouvoir les actions vers les jeunes" "

Bon, ça j'ai rien contre, même si ça n'a fichtrement rien de nouveau ni d'original.

VI- ......

Et ben non, pas de 6ème point, les propositions s'arrêtent là. Quand on voit le nombre de gens qui s'attèlent au "problème" (qui n'en est pas un à mon sens), voilà après de longues analyses tout ce qu'ils sont capables de pondre. Le comble serait qu'ils soient payés pour ça... Hey, beaucoup de discussion, de l'argent investi inutilement pour au final un résultat nul. Sont mûrs pour entrer au gouvernement ces gens là!

Enfin, ça aura au moins eu l'avantage de me faire rire 5 minutes, c'est important de rire par les temps qui courrent. Allez l'OFT, sans rancune, et surtout ne changez pas.

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