Jeudi 9 avril 2009 à 17:45
- Quoi donc?
- Cesse de faire l'idiot et oublie tout de suite cet air innocent qui ne prend pas avec moi tu veux?
- Mais je t'assure, je ne vois pas de quoi...
- Stop. Alors tu crois vraiment que je suis aveugle, c'est ça? Ou que je vais éternellement faire comme si? Hey, depuis le temps, je pensais pourtant que l'on se connaissait mieux que ça. Maintenant, s'il te plait, réponds-moi. Pourquoi ce silence, cette distance que tu places entre nous?
- *soupir* C'est que... enfin... les choses que tu dis parfois... de plus en plus souvent. Je ne comprends pas où tu veux en venir. À quoi est-ce que tu joues au juste?
- Je ne joue pas voyons. Pas vraiment. J'essaie juste... de délayer ce qui doit être dit, de l'exposer par petites touches. Je me suis dit... que si je déballais tout franco sans prévenir j'allais te coller une frousse bleue. Alors je tente de te pousser à t'interroger, puis à me poser les questions. Je croyais qu'après avoir eu un peu de temps pour forger tes propres hypothèses, tu serais moins craintif. Et au lieu de ça, je te vois te refermer comme une huitre. Du coup, c'est moi qui vais finir par prendre peur.
- Tu appelles ça me laisser du temps toi? Tu plaisantes j'espère? Tu me dis tout ça maintenant alors que ça fait à peine...
- Je sais, je sais. Je m'excuse, parfois la patience ne compte pas au nombre de mes qualités. Encore moins en ce moment. Mais... il fut un temps où tu n'aurais pas agi comme ça. À peine aurais-tu eu l'impression de quelque chose d'anormal que tu m'aurais prise entre quatre yeux et m'aurais forcée à parler. Je voudrais comprendre... qu'est-ce qui t'effraie?
- Et si je te répondais que tu m'effraies? Que ce que tu vas surement dire m'effraie par avance? Que la façon dont je vais réagir à tes paroles m'effraie encore plus? Que j'ai peur que nos relations changent?
- Je te ferais remarquer que ta peur est sans objet, ou qu'elle arrive trop tard. Parce que si désormais l'idée d'un dialogue entre nous te fait trembler... c'est que nos relations ont déjà changé, tu ne crois pas?
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Dialogue test entre deux personnages... très liés ^^
dans la catégorie Travail d'écriture
Mardi 7 avril 2009 à 20:28
Tu m'as été présentée dans une tenue savamment élaborée, visant à souligner ta finesse et ta légèreté, suggérant ta souplesse. L'heure est venue de voir si tu tiendras tes promesses. J'attends ce moment depuis la seconde où mon regard s'est posé sur toi... Alors, s'il te plaît, ne me déçois pas.
Je suis fébrile. Mon imagination, par anticipation, m'a d'ores et déjà échauffé les sangs et embrasé les sens. Je dois mobiliser toute ma volonté pour conserver la maîtrise de mon corps, tandis que mes doigts s'affairent sur le noeud du ruban qui m'interdit de t'effeuiller immédiatement. Malgré les tremblements d'excitation qui me parcourent, je mène à terme cette tâche délicate. Puis, n'y tenant plus, j'arrache d'un seul coup ton habit.
Tu es parfaite.
La découverte de ta sublime nudité calme soudain mes ardeurs. Dans un état d'extase presque religieuse, j'éloigne mon visage pour mieux te contempler. Un profil. Puis l'autre. J'admire les jeux d'ombre et de lumière que dessine sur ton corps l'éclairage tamisé, soulignant la beauté et la grâce de tes courbes divines. Délicatement, je t'allonge devant moi, avant de passer ma main le long de ton dos, frissonnant à ton contact. J'imagine, oui, j'imagine déjà quelle danse magnifique nous allons exécuter ensemble. En cet instant, tu te montres à la fois froide et docile, mais nous savons toi et moi qu'il s'agit d'un leurre. Si je m'avisais, pendant l'acte, de commettre une erreur, tu n'hésiterais pas à me blesser, profondément peut-être... Rassure-toi mon amour, je saurai y faire. Ça y est, le désir me reprend. Le souffle court, je me penche lentement, prêt à effleurer de la langue une zone délicate...
Quelqu'un frappe à la porte.
"Monsieur, je suis navré de vous déranger, mais votre rendez-vous est arrivé."
Je soupire et me redresse.
"Faites patienter je vous prie, j'arrive dans un instant."
À regrets, je te saisis par le manche et te fait coulisser dans ton fourreau. Je te sens aussi impatiente que moi, mais ne t'en fait pas. Bientôt, très bientôt, je nous trouverai un partenaire. Et nous danserons...
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Un petit essai pour la scène d'introduction d'un personnage... assez spécial. J'ai énormément de mal à écrire avec lui, surtout à la première personne. Au vu du résultat, il va vraiment falloir que je le travaille ^^' M'enfin, j'ai réussi à l'animer pendant plus de 10 lignes sans avoir envie de vomir, j'ai bon espoir pour la suite.
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Mardi 31 mars 2009 à 9:09
dans la catégorie Divers
Mercredi 25 mars 2009 à 0:08
Vos paroles s'envolent, unies désormais au souffle d'Éole.
Elles sont loin déjà.
Et une question reste en suspend.
Les suivrez-vous?
dans la catégorie Feeling
Samedi 14 mars 2009 à 15:04
Moi, je vais me faire un café.
Le temps est gris, nuageux. À quoi peut donc ressembler le ciel derrière? Profite-t-il qu'on ne le voie pas pour s'adonner à mille fantaisies secrètes, à l'abri du regard des hommes? Le vent souffle paresseusement dehors, secouant doucement les feuilles et les branches des arbres. J'aime le bruissement qu'il produit, j'aime sentir l'air frais caresser ma peau. Car frais, moi, je ne le suis pas. Réveil difficile aimerais-je pouvoir dire. Si seulement il s'agissait d'un réveil...
Une fois, deux fois... je pique du nez mais ne m'endors pas. Que fais-tu aujourd'hui? Vain, vain, vain, qu'est-ce qui ne l'est pas? La lumière est trop lumineuse, les sons trop sonores. La réalité trop réelle. Ma cendre est tombée à côté du cendrier, mon café est froid. Tant pis. Merde, pas facile de rouler une autre clope quand on tremble comme une feuille. Sensation de chute, petit tour dans les profondeurs, immersion, puis retour. Encore. Et encore. Respirer... comment est-ce qu'on fait ça déjà? Vide, plein. Choc. Aïe. Mon esprit bat la campagne. Elle l'avait sans doute mérité. Surtout s'il s'agissait d'une campagne militaire. Image. Imaginaire. L'air de rien. Ou celui d'une chanson. J'en voudrais un plein bol, mais je n'en ai jamais eu. Peut-être est-ce pour ça que la coupe est pleine. Enfin, sans doute pas la mienne, on ne remet de coupes qu'aux vainqueurs. Coeur de pierre, mais pierre à feu pour s'embraser. Ou s'embrasser peut-être? C'est du pareil au même. Même pas peur. Si en fait. Et do, et ré. Rémission? Oui, une nouvelle fois réitérée, transmission de pensée, transition téléphonée. Le téléphone sonne. Flemme de répondre, qu'il geigne donc dans son coin. Un coup d'oeil à l'émetteur, au cas où. Non, vraiment, aucun intérêt. Quatre pour sang. Saigne donc. Coule, couleur sang d'encre. Inquiétude ancrée, sans personne à la barre. Tangue, tangue sur l'immensité, jouet de la mer déchainée. Le flot est libre, et les pensées s'enchainent. Ou pas. Pas à pas, pas de vice, mais des vicissitudes, encore et toujours. Jour de pluie? Pluie d'or alors. Or, ni, car, c'est dans mon caractère, pas terre à terre pour un sous, même neuf. Mon oeuf, je veux y retourner, confortablement lové, bien abrité. Mais la coquille est brisée. Comme la coque du navire qui n'a pas résisté. Victoire des éléments. Forcément, après trois.
Trois nuits sans dormir, ou trois jour sans éveil? Le monde tourne, à moins que ce ne soit ma tête. Bizarre qu'elle ne se soit pas dévissée. Elle doit être en roue libre, sur la pente descendante, et je suis en panne de frein. Sans doute pour ça que j'écris n'importe quoi. Bah, peu importe, à moins que ces mots faux ne m' emportent en porte-à-faux face aux maux auxquels ils ouvrent une porte... Démotivant. Mais vent arrière j'espère, pour avancer à l'aventure turbine à fond de cale avant de calancher. Je ne veux pas des cals qu'on récolte au turbin . Je préfère récolter des idées. C'est décidé. Mais ce sera pour demain.
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