Si vous vous souvenez bien, il y a quelques moi de cela, je vous avais parlé d'une sélection de textes courts qui devait me servir à choisir dans quel projet à long terme j'allais me lancer. (voir ici)
L'objectif de chacun de ces textes n'est pas d'écrire une véritable histoire, mais juste de présenter un univers et certaines de ses particularités, et je l'espère de piquer la curiosité du lecteur pour lui donner envie d'en savoir plus.
Jusqu'à présent, seuls trois d'entre eux sont publiés ici. Le premier n'a pas été présenté comme tel, et il est très antérieur à l'article. Il s'agissait de la relation, très courte, d'un rêve. (sous le titre inachevé) J'ai pensé le récrire, pour en faire quelque chose de plus conséquent mais... en fait il me plait comme ça ^^'
Bon, le second se trouve dans l'article où je lance l'idée. Le troisième n'a lui non plus pas été présenté comme tel, mais le fait est qu'il en fait partie, il s'agit de Guardian Angel, posté très récemment (bien qu'existant depuis très longtemps).
Je m'en excuse, cet article ne sera sans doute pas très intéressant pour vous, il me sert en fait à réorganiser mes idées de façon à ne pas partir dans toutes les directions à la fois ^^
Alors, j'ai attribué à chaque univers un "code" pour pouvoir m'y référer facilement dans ma tête et dans mes notes. Au départ je voulais en présenter sept: "la femme de glace" (nom de code du premier ^^), "le château", "les enfants", "sans lumière", "l'halfelin", "onirics" et "sans magie".
C'est en essayant de rédiger le texte de "sans magie" que j'ai finalement créé "monochrome" (le second texte posté), alors que les deux univers n'ont absolument rien en commun xD
"L'ange gardien", je ne l'avais pas retenu lors de ma préselection ^^' mais bon, l'inspiration du moment a fait qu'il est là maintenant.
"onirics" je le raye de la liste. Je l'avais déjà mentionné dans l'article inachevé (2), et je ne me sens toujours pas apte à m'attaquer à un tel morceau.
Hum, et bien voilà, j'ai un listing ^^ si je n'en découvre pas de nouveaux avant d'avoir fini d'écrire les autres, je devrais pouvoir m'en sortir xD
Bon, pour que vous n'ayiez pas lu tout ça pour rien, le lance quelques petites infos :P
"l'ange gardien", "sans magie" et "l'halfelin" montrent trois différentes façon de concevoir Faërie et ses rapports à notre monde, plus ou moins classiques (un de mes objectifs est de rester dans les "canons" de fantasy tout en trouvant suffisamment d'originalité dans les idées pour me démarquer. Ce qui n'est pas forcément évident étant donné le nombre d'auteurs et de livres qui existent ^^').
"les enfants" est très difficile à présenter en texte court et nécessite pas mal de recherches. Il est axé sur la thématique que j'avais lancée dans cet article. (d'ailleurs je remercie énormément ceux qui m'ont répondu! sachez que si vous avez de nouvelles idées à ce niveau, elles sont toujours les bienvenues!)
"le château" est un univers de science-fiction un peu... spécial. (et si je ne bifurque pas en route, c'est le prochain texte publié ;) )
Quant à "sans lumière"... il s'agit à la fois d'un univers et d'un exercice de style. Quand je me mettrai dedans, ce sera sans doute pour moi le plus gros défi d'écriture que je me serais jamais lancé. Rien que le texte court va me prendre un temps fou je pense, alors faire un gros travail dessus... ce sera sans doute intéressant ^^ Bon, je vous dis ça, mais je ne vous donne pas vraiment d'éléments pour vous rendre compte :P Un indice: pour cet univers, le nom de code est à prendre au pied de la lettre ;)
Allez, je cesse maintenant mon blabla, et je me mets au travail pour vous fournir quelque chose de plus consistant dans le prochain article ^^ bisous à tous!
Vendredi 7 novembre 2008 à 15:15
dans la catégorie Travail d'écriture
Lundi 3 novembre 2008 à 15:00
Cela fait bien longtemps que ce texte aurait du être écrit. Voilà qui est fait ^^ Bonne journée à tous!
..................................................................................................
- Tu es bien sûr de ta décision?
- Evidemment voyons. Allez, officie, cesse de discuter.
- Attends un peu. Ce n'est pas une chose à faire à la légère. Tu me presses comme si tu craignais de changer d'avis. Je pense que ça vaut le coup de faire une dernière fois le point. De mettre à plat tout ce que cela implique. Je te connais, je sais que tu détestes reculer. Mais étant donné l'ampleur de l'acte que t'apprêtes à commettre... changer d'avis n'aurait rien de honteux. Cela fait des ères qu'aucun d'entre nous n'a plus osé... Il y a bien des raisons à cela.
Orfen soupira. Son ami avait raison, bien sûr. Mais il se sentait si impatient... Il ferma les yeux et s'obligea au calme. Le fil de ses pensées et de ses émotions se déroula de plus en plus lentement, puis s'immobilisa tout à fait. Lorsqu'il parla, ce fut d'une voix totalement neutre, comme s'il ne faisait que lire un document qu'il aurait eu sous les yeux.
- Je me nomme Orfen. Je suis une âme de ce monde de magie que ses habitants ne nomment pas, mais que les Humains appellent parfois Faërie, Nirvana, Valhalla, Paradis... De la même façon, bien qu'entre nous nous ne fassions aucune distinction de "race", pour ces êtres je suis un Sylphe, ou un Ange, selon les mythologie.
Il fut un temps où la foi des hommes en la magie était suffisamment grande pour nous ouvrir la porte de leur monde. Cette époque est révolue. Désormais, pour marcher parmi eux, il faut devenir l'un d'entre eux. Cette opération n'est pas sans conséquences. En effet le corps humain n'est pas adapté pour supporter nos âmes. Nos natures sont fondamentalement différentes. Mais il faut savoir que le transfert entre les mondes est possible. Voici ce qu'il implique.
Tout d'abord, les souvenirs ne peuvent être implantés. Ils sont donc conservés à la lisière de la conscience durant toute la période d'incarnation, et ne sont récupérés qu'à la fin de celle-ci. Ils provoquent chez le sujet humanisé une impression de vide, un manque permanent. Peut-être une âme suffisamment forte, si elle parvenait à trouver une source de magie, pourrait-elle créer un pont entre les mondes, et se restaurer elle-même. La cas ne s'est jamais présenté à ce jour.
Second point important: quelque soient la nature et les intentions de l'incarné, la possession d'un corps humain l'assujettit à celui-ci. L'incarné sera donc soumis aux émotions humaines, tout en conservant son identité propre. Si cette identité n'est pas suffisamment solide, l'expérience peut très mal tourner. Car l'incarné sera à la fois semblable aux autres hommes et différent d'eux. Il sera sans cesse déchiré entre les deux mondes, et ne trouvera son équilibre que s'il dispose d'une volonté inébranlable. Bien entendu, cela parait évident avant le départ, mais lorsque l'on a perdu tout souvenir de son identité, la chose est plus complexe.
Vient enfin le problème de l'amour. L'amour des êtres de magie diffère énormément de celui des hommes. Sa portée est plus intense, plus profonde. Ce que l'humain nomme amour, nous le ressentons pour tous les êtres vivants. Et le sentiment que nous pouvons ressentir pour notre "âme-soeur"... L'homme ne peut le comprendre. L'incarné prend le risque de se noyer, de se perdre dans ses propres sentiments. S'il ne parvient pas à accepter le fait d'aimer intensément tout ce qui l'entoure (ce qui n'est pas naturel chez l'homme, plus exclusif dans ses émotions, sujet à la peur et à la jalousie) il risque de sombrer dans la folie.
Orfen rouvrit les yeux. Son corps, son visage et sa voix s'animèrent, chargeant son discours de passion.
- Tu vois, je suis conscient de tout! Je mesure pleinement les risques. Mais je veux tout de même le faire.
- Tu oublies quelque chose. Tu m'as décrit ce que tu désires faire et ce que cela implique, mais pas tes raisons. Il n'y a qu'en exposant tes raisons et en les comparant aux dangers encourus que tu sauras vraiment si...
- Arrête s'il te plaît. Mes raisons, tu les connais. Je me suis suffisamment étendu là-dessus auprès de tous. Tu veux réellement les entendre de nouveau? D'accord.
J'aime les humains. Je trouve qu'ils ont un immense potentiel. Nous ignorons pourquoi nos deux mondes se sont séparés, mais je trouve cela anormal. Je trouve triste également qu'ils soient en train de se détruire. Ils sont perdus, c'est évident! Et peut-être notre isolement mutuel y est-il pour quelque chose.
Il faut remédier à cela. Il faut créer des ponts entre nous. Tu l'as vu comme moi, nous l'avons tous vu, certains d'entre eux sont capables de nous atteindre. Ils sont peu nombreux et ils ne croient pas suffisamment, ou pas de la bonne manière, pour réellement franchir la frontière. Mais ils en sont proches. De notre côté, nous devons les y aider. Comme je l'ai dit, si une âme suffisamment forte s'incarnait là-bas... Le cas ne s'est jamais présenté, mais ça n'exclut pas la possibilité! Il faut donc essayer!
La peur qui nous retient n'est pas si différente de celle qui les ronge et les détruit. Nous clamons que notre capacité à aimer est différente de la leur, et pourtant elle n'est pas assez forte pour nous pousser vers eux sans crainte pour nous-même? C'est idiot.
On va me dire "tu fais de beaux discours, mais tu n'agis pas". Et bien si, je vais vous montrer, à tous, que c'est possible.
- Mais...
- Je sais, ce n'est pas ma seule raison. Sans que l'on sache pourquoi ni comment, Elle s'est retrouvée là-bas. Je veux la rejoindre. Je dois la rejoindre. Je sais que je la retrouverai.
Allez, cela devrait te suffire! Officie, s'il te plait!
L'Ancien soupira.
- Après tout, tu es libre de tes choix. Je n'ai pas à vouloir te dissuader, excuse-moi. Allez, entre dans le cercle. Bonne chance.
Dans un crépitement de magie, Orfen franchit sans hésitation la ligne tracée sur le sol. L'Ancien leva les mains et psalmodia. Au fil de la litanie, les contours du Sylphe se firent de plus en plus flous. Son essence se liquéfiait et se concentrait tout à la fois, adoptant une forme qui lui permettrait de se faufiler dans l'interstice séparant les deux mondes. Et il disparut...
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- Tu es bien sûr de ta décision?
- Evidemment voyons. Allez, officie, cesse de discuter.
- Attends un peu. Ce n'est pas une chose à faire à la légère. Tu me presses comme si tu craignais de changer d'avis. Je pense que ça vaut le coup de faire une dernière fois le point. De mettre à plat tout ce que cela implique. Je te connais, je sais que tu détestes reculer. Mais étant donné l'ampleur de l'acte que t'apprêtes à commettre... changer d'avis n'aurait rien de honteux. Cela fait des ères qu'aucun d'entre nous n'a plus osé... Il y a bien des raisons à cela.
Orfen soupira. Son ami avait raison, bien sûr. Mais il se sentait si impatient... Il ferma les yeux et s'obligea au calme. Le fil de ses pensées et de ses émotions se déroula de plus en plus lentement, puis s'immobilisa tout à fait. Lorsqu'il parla, ce fut d'une voix totalement neutre, comme s'il ne faisait que lire un document qu'il aurait eu sous les yeux.
- Je me nomme Orfen. Je suis une âme de ce monde de magie que ses habitants ne nomment pas, mais que les Humains appellent parfois Faërie, Nirvana, Valhalla, Paradis... De la même façon, bien qu'entre nous nous ne fassions aucune distinction de "race", pour ces êtres je suis un Sylphe, ou un Ange, selon les mythologie.
Il fut un temps où la foi des hommes en la magie était suffisamment grande pour nous ouvrir la porte de leur monde. Cette époque est révolue. Désormais, pour marcher parmi eux, il faut devenir l'un d'entre eux. Cette opération n'est pas sans conséquences. En effet le corps humain n'est pas adapté pour supporter nos âmes. Nos natures sont fondamentalement différentes. Mais il faut savoir que le transfert entre les mondes est possible. Voici ce qu'il implique.
Tout d'abord, les souvenirs ne peuvent être implantés. Ils sont donc conservés à la lisière de la conscience durant toute la période d'incarnation, et ne sont récupérés qu'à la fin de celle-ci. Ils provoquent chez le sujet humanisé une impression de vide, un manque permanent. Peut-être une âme suffisamment forte, si elle parvenait à trouver une source de magie, pourrait-elle créer un pont entre les mondes, et se restaurer elle-même. La cas ne s'est jamais présenté à ce jour.
Second point important: quelque soient la nature et les intentions de l'incarné, la possession d'un corps humain l'assujettit à celui-ci. L'incarné sera donc soumis aux émotions humaines, tout en conservant son identité propre. Si cette identité n'est pas suffisamment solide, l'expérience peut très mal tourner. Car l'incarné sera à la fois semblable aux autres hommes et différent d'eux. Il sera sans cesse déchiré entre les deux mondes, et ne trouvera son équilibre que s'il dispose d'une volonté inébranlable. Bien entendu, cela parait évident avant le départ, mais lorsque l'on a perdu tout souvenir de son identité, la chose est plus complexe.
Vient enfin le problème de l'amour. L'amour des êtres de magie diffère énormément de celui des hommes. Sa portée est plus intense, plus profonde. Ce que l'humain nomme amour, nous le ressentons pour tous les êtres vivants. Et le sentiment que nous pouvons ressentir pour notre "âme-soeur"... L'homme ne peut le comprendre. L'incarné prend le risque de se noyer, de se perdre dans ses propres sentiments. S'il ne parvient pas à accepter le fait d'aimer intensément tout ce qui l'entoure (ce qui n'est pas naturel chez l'homme, plus exclusif dans ses émotions, sujet à la peur et à la jalousie) il risque de sombrer dans la folie.
Orfen rouvrit les yeux. Son corps, son visage et sa voix s'animèrent, chargeant son discours de passion.
- Tu vois, je suis conscient de tout! Je mesure pleinement les risques. Mais je veux tout de même le faire.
- Tu oublies quelque chose. Tu m'as décrit ce que tu désires faire et ce que cela implique, mais pas tes raisons. Il n'y a qu'en exposant tes raisons et en les comparant aux dangers encourus que tu sauras vraiment si...
- Arrête s'il te plaît. Mes raisons, tu les connais. Je me suis suffisamment étendu là-dessus auprès de tous. Tu veux réellement les entendre de nouveau? D'accord.
J'aime les humains. Je trouve qu'ils ont un immense potentiel. Nous ignorons pourquoi nos deux mondes se sont séparés, mais je trouve cela anormal. Je trouve triste également qu'ils soient en train de se détruire. Ils sont perdus, c'est évident! Et peut-être notre isolement mutuel y est-il pour quelque chose.
Il faut remédier à cela. Il faut créer des ponts entre nous. Tu l'as vu comme moi, nous l'avons tous vu, certains d'entre eux sont capables de nous atteindre. Ils sont peu nombreux et ils ne croient pas suffisamment, ou pas de la bonne manière, pour réellement franchir la frontière. Mais ils en sont proches. De notre côté, nous devons les y aider. Comme je l'ai dit, si une âme suffisamment forte s'incarnait là-bas... Le cas ne s'est jamais présenté, mais ça n'exclut pas la possibilité! Il faut donc essayer!
La peur qui nous retient n'est pas si différente de celle qui les ronge et les détruit. Nous clamons que notre capacité à aimer est différente de la leur, et pourtant elle n'est pas assez forte pour nous pousser vers eux sans crainte pour nous-même? C'est idiot.
On va me dire "tu fais de beaux discours, mais tu n'agis pas". Et bien si, je vais vous montrer, à tous, que c'est possible.
- Mais...
- Je sais, ce n'est pas ma seule raison. Sans que l'on sache pourquoi ni comment, Elle s'est retrouvée là-bas. Je veux la rejoindre. Je dois la rejoindre. Je sais que je la retrouverai.
Allez, cela devrait te suffire! Officie, s'il te plait!
L'Ancien soupira.
- Après tout, tu es libre de tes choix. Je n'ai pas à vouloir te dissuader, excuse-moi. Allez, entre dans le cercle. Bonne chance.
Dans un crépitement de magie, Orfen franchit sans hésitation la ligne tracée sur le sol. L'Ancien leva les mains et psalmodia. Au fil de la litanie, les contours du Sylphe se firent de plus en plus flous. Son essence se liquéfiait et se concentrait tout à la fois, adoptant une forme qui lui permettrait de se faufiler dans l'interstice séparant les deux mondes. Et il disparut...
dans la catégorie Travail d'écriture
Jeudi 30 octobre 2008 à 2:04
Cela suffit, j'en ai marre qu'elle me pourrisse la vie. Il faut que j'arrive à me passer d'elle. Sans doute la remplacerai-je très vite par autre chose, mais j'espère que ce sera par un penchant moins destructeur. Je ne comprends toujours pas pourquoi j'ai partagé ma vie avec elle. Certes, j'y ai pris du plaisir, je ne le nie pas, mais à quoi bon, si c'est pour en mourrir à petit feu et polluer mon entourage?
C'est terminé désormais! CIGARETTE, JE TE BANNIS DE MON EXISTENCE!
Vendredi, j'ai un entretien, je vais donc attendre qu'il soit passé histoire de ne pas m'y présenter sur les nerfs. Mais à partir de Samedi, c'est fini!
Et je le marque ici afin que vous en soyiez tous témoins, ce qui m'interdit de reculer. D'ailleurs toute personne qui à partir de ce jour annoncé me prenait en flagrant délit de récidive serait autorisée (encouragée même) à me taper dessus, me lapider, ou toute autre sanction qui lui paraitrait appropriée.
Alea jacta est!
C'est terminé désormais! CIGARETTE, JE TE BANNIS DE MON EXISTENCE!
Vendredi, j'ai un entretien, je vais donc attendre qu'il soit passé histoire de ne pas m'y présenter sur les nerfs. Mais à partir de Samedi, c'est fini!
Et je le marque ici afin que vous en soyiez tous témoins, ce qui m'interdit de reculer. D'ailleurs toute personne qui à partir de ce jour annoncé me prenait en flagrant délit de récidive serait autorisée (encouragée même) à me taper dessus, me lapider, ou toute autre sanction qui lui paraitrait appropriée.
Alea jacta est!
dans la catégorie Divers
Vendredi 3 octobre 2008 à 17:34
Pour changer
un peu, je vais écrire un article (non, non, vous ne rêvez pas) à peu
près sérieux (rassurez-vous ce n'est pas une maladie contagieuse). Le
thème du jour: l'écriture (voui là par contre on reste en terrain
connu).
J'entends souvent autour de moi des "mais où vas-tu chercher tout ça?", "comment peux-tu rester aussi longtemps à taper devant ton écran?", "pourquoi mets-tu autant de temps pour écrire un texte aussi court?", "moi je trouve ça très bien, il ne te plait toujours pas ton texte?".
Comme je suis un flemmard et que je n'aime pas me répéter, je vais donc répondre ici à toutes ces questions. Ainsi, quand quelqu'un m'en posera une, je n'aurai plus qu'à noter l'adresse de l'article sur un bout de papier, ça me fera gagner du temps et de la salive.
Chaque auteur possède sa propre façon de procéder. Certains passent des heures sur chaque phrase, d'autres récrivent le brouillon de chaque chapitre plusieurs fois en détruisant chaque essai, d'autres encore considèrent que "la première fois c'est la bonne". Il en est qui tracent des plans complexes, qui improvisent, qui ne peuvent écrire que dans certaines conditions, sur certaines machines... En bref, il doit y avoir autant de comportement face à l'écriture que d'écrivain.
Comme il s'agit ici de mon blog (si, si, on m'y voit pas souvent mais quand même), je vais donc parler de la façon dont je m'y prends quand il s'agit d'écrire de la fiction (n'allez pas penser que je me prends la tête de la même façon pour rédiger des trucs du genre de l'article que vous êtes en train de lire :P ).
La première phase n'a lieu ni devant l'ordinateur, ni devant la feuille blanche. Elle peut se produire un peu n'importe où, au détour d'une conversation, en observant un scène banale de la vie quotidienne, au réveil... Il s'agit du déclic, de l'idée initiale. Le fameux "tiens, ça ferait une bonne histoire". Généralement il provoque un instant de flottement du à la mise en marche de mécanismes cérébraux particulièrement coûteux en temps de calcul, et me vaut un "oh, tu m'écoutes?" ou un "tu planes à 15 miles" de la part de mon interlocuteur du moment. Réponse donc à la question "où-va-t-il chercher tout ça?": aucune idée, ça vient tout seul °o°
J'entre alors en phase 2, le développement. L'idée est transférée en tâche de fond, elle est tournée, retournée, étirée, explorée. Elle prend une place monstrueuse, occupant le moindre instant de liberté des neurones. Message à ceux qui me cotoient régulièrement, si un jour ils lisent cet article: non, quand j'ai l'air ailleurs, les yeux dans le vague et que je ne parle pas, je ne suis pas vraiment absent, ce n'est pas parce que le monde extérieur est dépourvu d'intérêt, c'est juste qu'une idée occupe toute ma mémoire vive! La durée de la phase 2 est variable, de quelques heures à plusieurs semaines.
Phase 3: la rédaction. Soit l'envie d'écrire vient toute seule (et là encore ça peut se produire n'importe où, n'importe quand), soit j'ai un moment de libre et j'essaie de provoquer un peu. Dans ce cas je me pose devant l'ordinateur, j'ouvre mon traitement de texte favori (qui n'est pas word ni works :P) et j'essaie de trouver une première phrase. Puis je l'efface et j'en essaie une autre. Au bout d'un moment j'en rédige une deuxième et puis... ben parfois il ne se passe rien et je jette l'éponge, ou alors je me force et produit un texte qui de toute façon ne me plaira jamais. Mais d'autres fois, la machine se lance et là...
Là l'histoire et les personnages ne m'appartiennent plus, je deviens leur instrument. Il déferle sur moi une vague de... quelque chose pour lequel il n'y a pas de mots, et qui occulte toute la phase de réflexion que j'ai pu avoir avant. On pourrait dire que les textes s'écrivent tous seuls. Le plaisir que l'on ressent alors est indescriptible, il n'y a qu'en le vivant qu'il est possible de comprendre. Mais la sensation est fortement addictive! Encore une fois, la durée est variable (quoiqu'elle soit toujours trop courte, demon point de vue), et il n'est pas rare de sortir de cet état pour se rendre compte que ce que l'on a écrit est très éloigné de l'idée de départ ^^'
Vient alors la dernière phase: relecture, correction. Et là... oui, pour moi ça peut être très long. Vocabulaire, tournures, rythme, sonorités... Souvent lorsque l'on effectue des commentaires de textes dans le milieu scolaire, et que l'on se retrouve à analyser comparaisons, métaphores filées, champs lexicaux, etc, on se dit "tsss, si ça se trouve l'auteur n'a jamais pensé à tout ça, il a écrit pis c'est tout". Quand on est comme moi et que l'on écrit, on se rend alors compte que c'est faux ^^' Tout est effectivement réfléchi, analysé, pesé... Et on en est jamais pleinement satisfait xD
Voilà, après tout ça, ben il n'y a plus qu'à présenter le tout au public, et les dés sont jetés. Parfois cela plait, parfois non. Mais le principal, c'est de s'être fait plaisir en créant ^^
En espérant que cet article vous permette de mieux comprendre les originaux comme moi, passez une bonne journée et n'hésitez pas à faire partager votre expérience si cela vous tente!
J'entends souvent autour de moi des "mais où vas-tu chercher tout ça?", "comment peux-tu rester aussi longtemps à taper devant ton écran?", "pourquoi mets-tu autant de temps pour écrire un texte aussi court?", "moi je trouve ça très bien, il ne te plait toujours pas ton texte?".
Comme je suis un flemmard et que je n'aime pas me répéter, je vais donc répondre ici à toutes ces questions. Ainsi, quand quelqu'un m'en posera une, je n'aurai plus qu'à noter l'adresse de l'article sur un bout de papier, ça me fera gagner du temps et de la salive.
Chaque auteur possède sa propre façon de procéder. Certains passent des heures sur chaque phrase, d'autres récrivent le brouillon de chaque chapitre plusieurs fois en détruisant chaque essai, d'autres encore considèrent que "la première fois c'est la bonne". Il en est qui tracent des plans complexes, qui improvisent, qui ne peuvent écrire que dans certaines conditions, sur certaines machines... En bref, il doit y avoir autant de comportement face à l'écriture que d'écrivain.
Comme il s'agit ici de mon blog (si, si, on m'y voit pas souvent mais quand même), je vais donc parler de la façon dont je m'y prends quand il s'agit d'écrire de la fiction (n'allez pas penser que je me prends la tête de la même façon pour rédiger des trucs du genre de l'article que vous êtes en train de lire :P ).
La première phase n'a lieu ni devant l'ordinateur, ni devant la feuille blanche. Elle peut se produire un peu n'importe où, au détour d'une conversation, en observant un scène banale de la vie quotidienne, au réveil... Il s'agit du déclic, de l'idée initiale. Le fameux "tiens, ça ferait une bonne histoire". Généralement il provoque un instant de flottement du à la mise en marche de mécanismes cérébraux particulièrement coûteux en temps de calcul, et me vaut un "oh, tu m'écoutes?" ou un "tu planes à 15 miles" de la part de mon interlocuteur du moment. Réponse donc à la question "où-va-t-il chercher tout ça?": aucune idée, ça vient tout seul °o°
J'entre alors en phase 2, le développement. L'idée est transférée en tâche de fond, elle est tournée, retournée, étirée, explorée. Elle prend une place monstrueuse, occupant le moindre instant de liberté des neurones. Message à ceux qui me cotoient régulièrement, si un jour ils lisent cet article: non, quand j'ai l'air ailleurs, les yeux dans le vague et que je ne parle pas, je ne suis pas vraiment absent, ce n'est pas parce que le monde extérieur est dépourvu d'intérêt, c'est juste qu'une idée occupe toute ma mémoire vive! La durée de la phase 2 est variable, de quelques heures à plusieurs semaines.
Phase 3: la rédaction. Soit l'envie d'écrire vient toute seule (et là encore ça peut se produire n'importe où, n'importe quand), soit j'ai un moment de libre et j'essaie de provoquer un peu. Dans ce cas je me pose devant l'ordinateur, j'ouvre mon traitement de texte favori (qui n'est pas word ni works :P) et j'essaie de trouver une première phrase. Puis je l'efface et j'en essaie une autre. Au bout d'un moment j'en rédige une deuxième et puis... ben parfois il ne se passe rien et je jette l'éponge, ou alors je me force et produit un texte qui de toute façon ne me plaira jamais. Mais d'autres fois, la machine se lance et là...
Là l'histoire et les personnages ne m'appartiennent plus, je deviens leur instrument. Il déferle sur moi une vague de... quelque chose pour lequel il n'y a pas de mots, et qui occulte toute la phase de réflexion que j'ai pu avoir avant. On pourrait dire que les textes s'écrivent tous seuls. Le plaisir que l'on ressent alors est indescriptible, il n'y a qu'en le vivant qu'il est possible de comprendre. Mais la sensation est fortement addictive! Encore une fois, la durée est variable (quoiqu'elle soit toujours trop courte, demon point de vue), et il n'est pas rare de sortir de cet état pour se rendre compte que ce que l'on a écrit est très éloigné de l'idée de départ ^^'
Vient alors la dernière phase: relecture, correction. Et là... oui, pour moi ça peut être très long. Vocabulaire, tournures, rythme, sonorités... Souvent lorsque l'on effectue des commentaires de textes dans le milieu scolaire, et que l'on se retrouve à analyser comparaisons, métaphores filées, champs lexicaux, etc, on se dit "tsss, si ça se trouve l'auteur n'a jamais pensé à tout ça, il a écrit pis c'est tout". Quand on est comme moi et que l'on écrit, on se rend alors compte que c'est faux ^^' Tout est effectivement réfléchi, analysé, pesé... Et on en est jamais pleinement satisfait xD
Voilà, après tout ça, ben il n'y a plus qu'à présenter le tout au public, et les dés sont jetés. Parfois cela plait, parfois non. Mais le principal, c'est de s'être fait plaisir en créant ^^
En espérant que cet article vous permette de mieux comprendre les originaux comme moi, passez une bonne journée et n'hésitez pas à faire partager votre expérience si cela vous tente!
dans la catégorie Travail d'écriture