Lundi 14 mai 2007 à 23:49

    Me voici bien obligé de me rendre compte d'un fait qui m'attriste: j'ai vieilli. J'admets qu'entendre ça de la bouche d'un type de 21 ans, ça peut surprendre. Si j'en suis déjà là, alors qu'est-ce que ça va être à 30, 40, 50 ans?... 21 ans c'est la fleur de l'âge voyons! Oui sans doute... mais il s'agit surtout d'un cap particulièrement difficile à passer: l'immersion complète dans le monde des adultes et des responsabilités.

Responsabilités....

Le mot qui m'a toujours terrifié, que j'ai toujours fuit comme la peste. Car responsabilité rime avec réalité, et sonne la fin aussi bien des derniers vestiges d'innocence que des restes d'illusions que l'on conservait encore jusque là.

Suis-je atteint du "syndrôme Peter Pan"? Peut-être bien. Je ne veux pas grandir, je veux rester un petit garçon.
Je veux retourner à l'époque où il n'y avait pas autour de moi qu'un seul monde, mais une infinité d'univers merveilleux peuplés de créatures étranges.
Quand un simple bâton se changeait dans ma main en une épée magique pour affronter les dragons. Quand je pouvais écouter le chant des ondines en me tenant au bord des ruisseaux.
Quand les lutins malicieux m'adressaient des clins d'oeil avant de me montrer un nouveau tour.
Quand les arbres me racontaient des histoires fantastiques alors que je m'assoupissait entre leurs racines.
Quand en explorant les ruines de quelque grange de pierre je pouvais discuter avec les fantômes qu'elle abritait.
Quand lors d'une simple promenade en forêt j'étais enrôlé par une troupe de pirates de passage.
Quand il me suffisait de fermer les yeux et de taper du talon sur le sol pour prendre mon envol, et sillonner le ciel en chevauchant le vent....

Voilà pourquoi je vous dit que j'ai vieilli. Tout cela, je n'en suis plus capable. Désormais, j'ai besoin de lire, d'écrire, de jouer pour essayer de retrouver ces sensations à travers les mots.

Faërie, pourquoi tes portes se sont-elles refermées?

dans la catégorie Réflexion

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Mardi 13 mars 2007 à 10:14

Bon, un petit article sans doute inutile ( d'accord, comme tous les autres mais chuuuut faut pas le dire ;)    ) pour vous faire partager une passion toute récente: les blogs-bd \o/

"Avant les blogs bd, ma vie était terne. Je ne savais comment meubler les heures longues et monotones passées devant mon ch'tit écran d'ordinateur, je cliquais sans joie, tapais sans passion... Quand un jour, j'ai suivi un lien miraculeux, et j'ai été sauvé!
Vous aussi, vous pouvez partager cette sensation de bien-être inexprimable, c'est très facile! En effet, je peux vous fournir l'accès à la source du bonheur pour la modique somme de... "

Oups, je m'égare là °o° (toute ressemblance avec d'éventuelles publicités niaises empreintes de charlatanisme serait bien entendu purement fortuite.... Comment ça s'pas crédible? rhôôôôô là là... )

'fin braif, je pourrais employer mille et une manières différentes pour vous parler de ça, mais autant que vous alliez voir par vous même, ça va m'épargner bien du blabla ;)

voici donc une liste non exhaustive (et en perpétuelle évolution) de mes préférences en la matière (bientôt en liens sur ce blog... quand j'aurais trouvé la motivation pour ce faire °o° )

- Monstrosia
- Le blog de Monsieur le Chien
- L'archi classique et célébrissime (mais qu'on aime quand même) blog du Boulet
- Le blog de Ced
- Encore du célébrissime mais on ne s'en lasse pas, allez faire un tour chez Miss Gally
- Un de mes coups de coeur: les planches de Surimi Bleu
- Chez Maicool
- Un blog désormais arrêté mais où restent de sublimes planches (pis je ne désespère pas de le voir reprendre un jour): chez Sansanx
- Chez Tim et Corv
- Les formidables aventures de superpépette par Olivier Bauza
- Le blog de Kaouet
- Chez Ian Dairin
- Le blog de Hephez
- Chez Bretelle
- L'humour de Garf
- La vie de Simon
- Et pour terminer la liste, une mention spéciale pour Roro dont j'adore le dessin (je suis devenu fan à la première visite \o/  )

Bien évidemment tous ces sites comportent leur propre batterie de liens, qui mènent vers d'autre etc... Suivez-en un, puis deux, trois, quatre.... Et plus jamais vous ne vous ennuierez devant votre PC (satisfaction garantie! y en a pour tous les goûts!  )

Pour finir, un dernier lien vers LE site que vous devez absolument placer dans vos favoris: 30 jours de bd!
Le principe est simple: un jour, une planche, avec un maximum d'auteurs différents (vous y retrouverez je pense tous les artistes de la liste ci-dessus, et bien d'autres encore \o/)








Quoi, vous êtes encore là? oO  Hum... oui c'est vrai, je n'ai pas dit que cet article était terminé.
Bon ben voilà, je le dis, c'est fini! Allez, filez vous perdre dans la bédésphère :)

dans la catégorie Divers

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Lundi 12 février 2007 à 14:56

Un petit article pour vous parler d'une oeuvre laissée en plan il y a déjà un bout de temps.
Ce roman (puisqu'à l'époque je voyais les choses en grand :P) devait mettre en scène plusieurs personnages, tous très différents, avec leur lot de névroses, de rêves, de petits bonheur et malheurs du quotidien. J'avais pour chacun d'eux créé une fiche très détaillée décrivant leur cadre de vie et leur psychologie. (on peut donc dire que j'avais fait le plus gros du travail, puisque ce profil était le véritable pilier autour duquel tout le reste gravitait).

Pour la suite, je pensais introduire par petites touches une entité extérieure, une sorte de marionnettiste qui aurait interconnecté ces êtres par l'intermédiaire de leur rêves. Au fur et à mesure du temps, chacun d'entre eux influençait les autres, les personnalités plus ou moins fortes ayant bien entendu plus ou moins d'impact, pour aboutir sur... Ben sur quelque chose que je ne vous expliquerai pas, au cas où j'en viendrai à me resservir de ça pour autre chose :P

Alors si tout était prêt me direz-vous, pourquoi avoir arrêté?

Et bien tout simplement (ou pas en fait, tout est relatif) à cause d'un des personnages. Je m'explique: à chacun était associé un style d'écriture particulier, adapté à son mode de pensée. Et l'un d'eux était un véritable psychopathe (faut dire les choses telles qu'elles sont). Or j'avais prévu de rédiger ce qui le concernait à la première personne, en détaillant ses pensées, au fil des horreurs qu'il pouvait commettre. Lorsque je me suis enfin lancé dans la première scène où il prenait place, j'ai été complètement révulsé par son côté malsain. Le fait d'écrire à la première personne me plongeait au coeur de l'esprit de ce monstre, me faisait réellement ressentir ce qu'il ressentait. Mais quand on y pense, c'est bien moi qui lui avait donné vie, n'est-ce pas? Alors, sa noirceur n'était-elle pas la mienne quelque part?
Résultat: un chapitre immonde, mais, ce qui m'a fait le plus peur, c'est qu'il était vraiment bien écrit. Il y avait de quoi se poser des questions sur soi.
Alors, après quelques haut-le-coeur qui ont bien failli se transformer en vomissements, j'ai bouclé ce texte à double-tour et j'ai décidé de ne plus y retoucher. Du même coup, étant donné qu'il s'agissait d'un personnage essentiel à l'équilibre du reste, Onirics (j'avais omis de vous faire part du titre ^^' ) a du être définitivement abandonné.
Je ne comprendrai jamais comment font les auteurs comme Stephen King pour ne pas sombrer dans un profond dégoût d'eux-mêmes lorsqu'ils rédigent leurs oeuvres. Pour l'instant, c'est au-dessus de mes forces.

Lundi 29 janvier 2007 à 9:55

Marf, le titre de l'article est un peu obscur... mais sachez que cet article, une fois n'est pas coutume, va parler de politique... Je vois déjà dans vos têtes passer plein de petites images de vieux en costume énonçant des discours indigestes et incompréhensibles, de disputes lors des repas de famille, etc, etc.


Même si ce n'est pas chose facile lorsqu'on aborde ce genre de sujet, je vais tenter de ne pas être trop barbant :p

Bon, maintenant que le thème est annoncé, si vous lisez encore ces mots, c'est donc que vous n'avez pas fui, bravo, je salue votre courage (que vous risquez peut-être de regretter :p)

Précisons un peu tout ça en introduisant un des gros concept fondateur de notre beauuuuuu système français: La démocratie!
Erf, qu'est-ce que c'est que ce truc? Et bien on me dit dans l'oreillette qu'il s'agit du "pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple." Ah ah ah ah... très drôle...
Peut-être était-ce l'idée à l'origine, après tout je n'étais pas né pour voir... Mais à présent, quand on voit que ce mot sert à justifier des guerres, des massacres un peu partout dans le monde, la préservation et l'accroissement des inégalités... Je pense que ces messieurs de l'académie française devrait reprendre la définition du mot et la remplacer par:

Démocratie: (n fém.) : concept creux, vide de sens, servant à faire croire aux gens que l'on se trouve du côté des gentils, et pouvant justifier n'importe quelle atrocité avec une facilité déconcertante.

Vàlà, ça c'est fait :)


Maintenant, voyons un peu comment cette "démocratie" s'applique dans notre magnifique pays où les gens sont heureux, vivant dans la paix et l'harmone céleste, car tous les maux en ont été chassés par le divin pouvoir de... erf >< je me suis trompé d'histoire :p
Dans notre joli pays donc, qui peu à peu s'enfonce tel le Titanic dans un océan de purin bien collant duquel il sera bien difficile de le sortir (je l'admet, c'est beaucoup moins classe que la phrase précédente... c'est ça le choc de la réalité)

Bon, nous parlions donc, vous l'aviez compris, de la France, patrie des droits de l'Homme! Tout le monde vous le certifiera, nous sommes un véritable modèle de démocratie pour les autres pays du monde, un exemple à suivre!
Armés de cette conception qui nous a été inculqués à grand coup de livres d'histoire depuis que nous sommes tous petits, détaillons un peu notre système, en partant de ce qui fait toute sa gloire: les élections. Présidentielles tant qu'à faire puisque nous sommes en plein dedans (mais sachez que le principe reste le même pour les autres votes).

Phase 1: les candidats
Tout d'abord, faut que des gens se présentent, en respectant tout un tas de critères bla bla bla, bla bla bla... Bien sûr, on nous apprend depuis toujours que ce poste est réservé à une élite, issue de grandes écoles, qui a appris toutes les ficelles de la gestion, de l'économie, toussa... Et donc implicitement que la candidature est réservée à une élite, et surement pas à un simple quidam comme vous ou moi.
Pour corser un peu le tout, il faut que ces gens possèdent 500 signatures de maires... Ainsi si vous aviez malgré tout l'idée farfelue de venir fourrer votre nez dans tout ça, resterait encore un petit barrage pour vous filtrer et vous reconduire gentiment à la porte comme le vilain trublion qui vous êtes.

Phase 2: la campagne électorale
Une fois nos candidats déclarés, il faut bien entendu qu'ils se fassent connaître... Et là, tout est permi! (vous pensez bien que ce processus nécessite un énorme budget, loin d'être à la portée de vos modestes bourses... encore un petit filtre ^^)
Campagne d'affichage, promesses bidons, slogans de la mort qui tue mis au point par de grands publicitaire grassement récompensés, meeting de folie...
Pour tout cela, les politiciens sont appuyés par de nombreuses petites mains: les membres de partis politique. Véritables fanatiques fermement convaincus de défendre des idées, ils dépensent sans compter leur temps et leur argent pour soutenir leur favori... Quelques part, je crois bien que ce sont de grands masochistes, car dans le pur respect du principe d'égalité, leur candidat s'il est élu les enflera aussi bien que les autres...


C'est également dans cette phase qu'intervient une nouvel institution au pouvoir non négligeable: les médias!
Notre gentille campagne devient alors un champ de bataille, où chaque mot est une arme mortelle, souvent à double tranchant, et où tous les coups sont permis.
Vous voici plongé au coeur d'un gigantesque Real TV Show, avec son lot de passion, d'alliances, de trahisons... le culte de la personnalité dans toute sa splendeur! (et ce qu'il ne faut surtout pas dire: pendant que vous êtes ébahis devant le spectacle, que toute cette agitation anime votre vie toute morne, qu'on vous donne l'impression que votre avis va prendre toute son importance, dans le reste du monde la misère, la guerre, la pauvreté et la famine sont toujours là... mais vous vous en foutez n'est-ce pas?)

Phase 3: l'élection proprement dite

Après avoir galéré pour faire un choix parmi des candidats dont aucun ne vous correspond parfaitement, que vous ne connaissez qu'à travers de beaux discours et de grandes promesses qui dans 99% des cas ne seront pas suivies d'effet, vous prenez votre petite carte, vous allez au bureau de vote, vous mettez votre papier,  dans l'urne et c'est fini.


Et après?...

Et bien après vous n'avez plus aucun contrôle. Le plus grand talent des hommes politiques c'est bien celui-là: ils parviennent à vous faire croire que vous n'avez plus le moindre contrôle sur la gestion du pays, et que vous êtes obligé d'accepter les lois qu'ils feront passer, que cela vous plaise ou non.
Après l'élection, vous n'êtes plus rien. Ne vous reste que le droit d'aller bosser et de vous taire. On pense pour vous, ne vous immiscez pas dans les affaires de l'état.

Génial non?


Hummm, voici une définition théorique de ce que devrait être un dirigeant élu dans une démocratie:
"le représentant élu par le peuple doit gérer le pays en accord avec le peuple qu'il représente, en mettant de côté ses propres opinions pour respecter les choix de la majorité."

Ne trouvez-vous pas celà un peu éloigné de la réalité?
Et le plus beau, c'est que ces gens que vous avez élu seront payé une fortune (prélevée bien évidemment sur l'argent que vous gagnez en travaillant) pour une somme de travail fournie qui n'est pas vraiment supérieure à la votre...
Encore plus drôle, ceux qui vous gouvernent ont toujours vécu dans un monde un peu à part, de hautes sphères où l'on ne se salit pas trop les mains... Du coup, les décisions qu'ils vont prendre le seront sans aucune connaissance réelle de ceux qui seront concernés par les diverses réforme... Mais je suis sûr que tout cela ne vous dérange pas... Après tout me direz-vous, qu'est-ce que l'on pourrait bien y faire?

De temps en temps évidemment, quelques mouvements de contestations voient le jour, car on vous laisse le droit de manifester vorte mécontentement... Si vous arrivez à être suffisament casse-pied pour vous faire entendre, dans un grand geste de magnanimité, l'état s'abaissera même à traiter avec vous, en faisant passer cela pour une générosité exceptionnelle... Alors qu'en réalité, vos droits de "citoyens" (mot dont "couillon" devient de plus en plus fréquemment synonyme) sont purement et simplement bafoués.
En effet, selon la définition originelle de la démocratie, vos "dirigeants" devraient être obligés de se plier à vos décisions souveraines sans protester. Ce ne sont que des intendants bordel!

A ce stade, peut-être une petite lueur de compréhension passe-t-elle dans vos yeux (ou pas)...
"Merde alors, je me suis fait couillonner depuis tout ce temps... mais que puis-je donc faire?"
Puis la réalité va reprendre le dessus...
"Je ne peux rien faire tout seul, je suis coincé :'( "


Tadaaaaaaam, à présent vous comprenez pourquoi ce système tiens en place: parce que grâce à la formidable éducation que l'on vous a fournie, grâce à la grande culture du je-m'en-foutisme, parce que vous pensez qu'un jour peut-être quelqu'un viendra qui vous prendra par la main et fera tout le boulot à votre place pour mettre bonne ordre à tout ça, ou simplement parce que vous ne voyez pas l'intérêt de risquer le peu que vous avez afin de changer les choses.


Toute fierté vous a quitté, votre amour-propre est depuis longtemps parti se cacher...

Triste France, qui n'a plus qu'à pleurer en se souvenant des temps anciens, quand elle était encore peuplée d'hommes forts et fier, luttant jusqu'à la mort pour défendre leurs libertés...
Oui, triste France...

note: j'assume l'entière responsabilité du fond et de la forme de cet article. Ce n'est là que mon opinion, qui me paraît évidemment (sinon ce ne serait pas mon opinion hein) comme étant la plus rationnelle. Mais tout contradicteur, si son point de vue est clairement exprimé et justifié, sera bienvenu.
Félicitations à ceux qui sont parvenus en bas de cette page, et désolé de vous avoir barbé avec ça ^^
Ce texte fait partie des coups de gueules jamais poussés qui pourrissent dans ma tête depuis longtemps et qui avaient besoin d'être écris quelque part.

dans la catégorie Réflexion

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Vendredi 15 décembre 2006 à 13:27

Que nous nous en rendions compte ou non, notre (courte) vie est menée par les liens qui nous unissent aux autres.

Certains sont de solides cordes de rappel, leur présence nous rassure car nous savons pouvoir nous y raccrocher si toutefois nous chutions.
D'autres en revanche, écheveau de fils de nylon translucides dont nous n'avons pas forcément conscience, permettent à d'habiles (ou non) marionnettistes de jouer avec nous à leur guise, pantins soumis à une volonté rarement bienveillante.
De nos coeurs naissent parfois de fragiles cordons de soie, sur lesquels nous veillons de notre mieux en priant pour qu'ils ne s'effilochent jamais.
Des câbles d'acier tranchant s'enroulent autour de nos membres. Nous nous débattons pour les briser, mais ne parvenons qu'à aggraver nos blessures.
Une rencontre au hasard, quelques mots échangés, un sourire, engendrent de temps en temps un simple rayon de lumière, éphémère, qui fendille notre carcan de morosité pour nous réchauffer brièvement et nous apporter un espoir d'évasion.
Mais nous sommes retenus par de (plus ou moins) lourdes chaînes, froides, implacables, qui finissent d'une façon ou d'une autre par nous ramener à la réalité.

Au centre de la toile, nous devons à chaque instant nous efforcer de maintenir l'équilibre,  de nouer, de dénouer, de composer avec les différentes tractions qui nous emportent dans des directions différentes, pour rester entiers et nous frayer notre propre chemin.


Mais il arrive que nous lâchions prise...

dans la catégorie Réflexion

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